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Ici, on raconte plein de choses, que ce soient nos coups de cœur, nos pérégrinations de tournée, nos enregistrements, et plus si affinités.

Enregistrement à l'Ampli : sept. 2020

Cette session d'enregistrement nous a donné du fil à retordre : elle ne voulait pas avoir lieu ! Initialement prévue début mai, elle a bien entendu été reportée à… quand ce serait possible. On a su de façon sûre fin août qu'on pouvait la caler la 2e semaine de septembre. Et là… c'est le drame ! Franck tombe malade avec fièvre et rhume costaud quelques jours avant. Pas glop. Test Covid et tout. Qui s'avérera négatif, mais il s'agit de ne prendre aucun risque. On décide de re-décaler la session et après moult allers-retours trouvons une période qui convient à tous, fin septembre. Ouf !

Cela dit, ce double décalage a eu des avantages : d'abord nous pensions au départ n'ajouter que des parties batteries - un peu spéciales - sur 2 titres déjà enregistrés. Au fur et à mesure, on s'est dit qu'on pourrait aussi enregistrer 1 ou 2 titres live à 3. Finalement, nous avons pu répéter ces 2 morceaux récents et encore fragiles, et même, courant septembre, en composer un nouveau qui a directement rejoint la liste des titres à enregistrer avec Régïs.
Régïs ? Oui, car c'est aussi pourquoi nous avons calé cet enregistrement à l'Ampli, en dehors du fait de se reposer intégralement sur Nicolas côté technique (et pour tout dire, ça fait du bien) : pouvoir enregistrer des batteries, et du live avec batterie !

Régïs en action
Régïs en action

On a en effet eu l'idée, suite à de nombreux échanges et après l'avoir vu en concert avec Olivier Mellano et leur superbe duo NO&RD, de proposer à Régïs Boulard de venir poser ses rythmes sur notre musique. Le plus dingue, c'est qu'il a dit oui ! C'est que le gars a une discographie plus que solide, avec trop de disques à son actif pour tous les citer. Outre plusieurs albums - dont l'excellent There Is Ground Under Ground récemment sorti - chez Signature, label de Radio France, il tient aussi les baguettes dans Trunks avec notamment Laetitia Shériff et Daniel Paboeuf, dans Sons of the Desert, et plus récemment sur le disque l'Orage du brestois Arnaud Le Gouëfflec aux côtés de Thomas Poli & Olivier Mellano, entre autre.

Ça sonne comment ici ?
Ça sonne comment ici ?

Mais ça n'est pas pour ses états de fait qu'on a souhaité qu'il nous rejoigne pour cette session, mais bien parce qu'on était persuadé que son jeu inventif et d'une grande musicalité apporterait énormément à notre musique. Son apport est en effet incroyable, sur les titres déjà enregistrés d'abord : l'ajout de plusieurs pistes & arrangements de batterie à différents moments donne une nouvelle vie aux 2 compositions.

Écriture en cours… Franck & Priscille concentrés Priscille au chant Franck et sa Telecaster Singing

Mais le plus intéressant encore réside dans les titres enregistrés live. Un titre composé au clavier, un autre composé mi-clavier, mi-guitare / loop, un 3e entièrement guitare, tous trois joués en guitare / clavier / batterie. Et pour chaque titre une approche différente, mais dans une idée de sobriété : pas d'overdub ou re-re, des morceaux qui soient le plus live possible. Le résultat est au-delà de nos espérances, et sonne merveilleusement ! On est donc assez impatient de vous faire écouter tout ça !

Le trio de choc
Le trio de choc

Cet enregistrement est aussi l'occasion de longuement échanger avec Régïs en dehors des heures d'enregistrement, où l'on découvre son humour, et évoque énormément de choses, musicales, mais pas que. L'entente en plus d'être musicale, est humaine, et très chaleureuse.

La photo détendue Les 3 singes casqués

Toutes les photos sont signées Fabien Souilah, qu'on remercie énormément d'avoir immortalisé ce moment.

Janvier, c'était bien !

Après quelques concerts à l'automne, et des sessions mémorables à France Bleu et France 3 Bourgogne (voir la rubrique news), nous avions prévu un début en fanfare pour l'année 2020… avec 3 concerts en Bretagne. Petit retour sur cette belle mini-tournée.

8 janvier - La Scène Michelet, Nantes

C'est par une route bien humide qu'on attaque le périple… on arrive à Nantes en milieu d'après-midi et découvrons La Scène Michelet, lieu fort réputé sur Nantes et ailleurs : grande joie pour nous d'y jouer ce soir, avec qui plus est, le nouveau duo sensation Olivier Mellano + Mona Soyoc (de KaS Product), ainsi que l'excellent duo nantais Jaune Dark.

image fond de scène…

On est très bien accueilli par l'équipe de 73 notes, qu'on avait rencontré lors d'un festival près de Rennes l'été dernier. Les balances des 3 groupes se déroulent sans accroc, le son est top.

Et c'est Susana & Denis de Jaune Dark qui ouvrent le bal de belle manière, leur post-punk écorché est plus que convaincant, la guitare de Denis soutenant les envolées rageuses de Susana.
Nous poursuivons la soirée sur scène, avec un peu de tension au départ, mais on finit par s'en libérer, aidé en cela par un public qui nous porte. C'est avec une certaine surprise que nous découvrons (Priscille pendant et Franck après notre concert) que Dominique A est dans la salle ! Aaaaaaah !
Vient enfin le duo attendu, Mellano + Soyoc. Et que dire à part qu'on s'est pris une bonne claque comme le reste du public, il y a une sorte d'alchimie magique entre eux qui fait d'une formule a priori minimaliste chant / guitare un son maximaliste et envoûtant.

Jaune Dark Mona Kazu Mellano Soyoc

À noter que vous pouvez retrouver la vidéo intégrale de notre concert.

Une fois le matériel plié et rangé, et bien que très fatigués, on se laisse tenter à participer à l'after au Singe en hiver, petit bar à l'ambiance chaleureuse, indiqué par un certain Dominique. Temps suspendu (et arrosé) qui nous conduit à une heure avancée de la nuit.

Le lendemain matin, au vu de notre état, on hésite à se dire qu'on a fait n'importe quoi… en fait, non, les souvenirs des conversations nous garderont éveillés le long de la journée.

Petit détour vers l'océan à Pornic au départ de Nantes. On ne peut pas dire que le temps se soit arrangé.

Vue de l'océan à Pornic

10 janvier - Le Galion, Lorient

Après un crochet par Rennes la veille pour passer voir des amis (et un concert d'ÙØ au Papier Timbré), nous poursuivons notre route, non sans faire une pause à Josselin, charmante bourgade médiévale aux bâtisses typiques, au château imposant, et à l'atmosphère paisible, en tout cas ce jour-là.

Transit à Josselin

Nous tombons dans des bouchons peu avant l'arrivée à Lorient, grompf. Nous découvrons ensuite Le Galion, café-concert à la réputation bien ancrée et à la programmation nationale et internationale de qualité[1]. Jean-Baptiste et son équipe sont aux petits soins pour nous. Une fois la balance faite, on boit un coup en échangeant avec des brasseurs venus livrer au bar la "Couille de Loup", leur (très bonne) bière. Discussion passionnante et passionnée autour des processus de brasserie, des différents malts… Mais aussi à propos du collectif Tomahawk - dont ils font partie - qui organise un festival du même nom, et est à l'origine du site DbTribe, pour simplifier le booking des groupes.

Le Galion

On discute ensuite avec Jean-Baptiste, passionné de musique, qui est tombé dedans depuis un moment, notamment grâce à Bernard Lenoir, une fois de plus. La programmation est impeccable, on a droit au meilleur des 90s version indé, dont les Breeders, The Sundays (<3) mais aussi des trucs plus récents, comme Tropical Fuck Storm…
On parle aussi des groupes qui sont passés, qu'il voudrait faire passer (notamment le groupe canadien Tallies, dont l'influence des Sundays est flagrante…). On prolongera la discussion chez Jean-Baptiste en after (on en prend vite l'habitude, hey…).

Le concert démarre, Franck a des problèmes avec l'ampli qui vont durer pendant tout le set, c'est assez déstabilisant. Trop fort, pas assez, en alternance, mais bon, il faut faire avec[2]. Malgré tout le concert se passe plutôt bien.
On échange ensuite avec le public, et on finit la soirée avec des marins-pêcheurs, en formation à Lorient pour quelques mois. L'occasion de découvrir un monde qu'on connait très peu.

11 janvier - Le Boucan, Brest

Départ de Lorient en toute fin de matinée, nous nous dirigeons vers Doëlan pour faire une pause casse-croûte en bord de mer…

Doëlan

Puis crochet obligatoire par Le Guilvinec, lieu de beaucoup de moments parfaits ces dernières années, et inspiration certaine pour le groupe !

Le port du Guilvinec Le Guilvinec - Men Meur

Nous arrivons à Brest, on part à la recherche d'un tube (lampe) pour l'ampli, mais n'en trouvons pas. On prend le temps de passer à Recouvrance… Puis direction le café culturel Le Boucan où nous jouons ce soir. Lia nous accueille, nous installons le matériel, et on est embêté par la configuration technique du lieu… nous voilà obligé d'aller chercher des piles pour nos DI en grande surface un samedi soir pour que le concert ait lieu… Mais bref, nous balançons finalement sans souci et c'est l'heure de déguster un repas maison avec camembert chaud, pommes de terre et charcuterie, et une bonne bière.

Le concert attire des gens une fois de plus curieux de découverte, et ça fait le plus grand bien. L'ampli ne faiblit pas cette fois, et le set nous emporte bien, le fait de jouer plusieurs dates de suite nous permet de nous libérer et d'exécuter les nouveaux titres avec plus d'assurance.
Une fois de plus, nous discutons ensuite avec des passionnés, on se sent décidément bien par ici ! Mais c'est déjà fini, snif.

Arrivée à Brest Le Boucan MK au Boucan

Nous repartons assez tôt le lendemain, non sans être passé faire un tour (obligatoire) au port, admirer le soleil qui se lève et rayonne enfin sur l'eau.

Le port de Brest sous le soleil

Des grues, un soleil, un bug numérique

On fait la route en évoquant tous les souvenirs de cette mini-tournée magique pour nous à bien des égards, et bien décidés à revenir dès que possible dans d'autres lieux aussi accueillants et chaleureux.

Notes

[1] Pour s'en convaincre, il suffit d'aller voir le site dédié aux archives des concerts…

[2] On regardera plus tard avec le technicien son du lieu d'où peut venir le problème, on bouge un peu les tubes…

Terminus à Fréjus

On part en fin de matinée de Gap direction Fréjus, on passe par Sisteron (oh c'est beau !) et on s'arrête peu après pour la pause déjeuner au chant des cigales en bord de Durance, coin bien paisible.

Pause déjeuner en bord de Durance

Il fait toujours chaud, et on se remet à monter dans les montagnes (en empruntant en partie la fameuse route Napoléon), les paysages sont à couper le souffle, les virages aussi…

Oh les jolies montagnes !

On a beau faire des pauses, on arrive en avance, alors du coup on en profite pour aller faire un tour sur la plage de Fréjus…

Fréjus, la plage

Une fois trouvée la salle, nous sommes fort bien accueillis par Philippe qui nous parle de son lieu, de musiques, d'instruments, de matériel, etc. Avec lui on fait une vraie balance, ça sonne, on se sent bien sur scène malgré la chaleur étouffante (on en a déjà parlé ?). On fait la connaissance de Benoît aka André Cheval mais c'est sous le nom de Bathysphère qu'il officie ce soir. On discute allègrement durant toute la soirée.

Vient l'heure des concerts full light show avec machine à fumée : avec sa guitare et sa boîte à rythme, les chansons de Bathysphère nous évoque notamment Will Oldham. C'est chouette.

Bathysphère au Monster's Art

On enchaine tranquillement et déroule le set, on aura de bons retours avec des références qui font plaisir.

Mona Kazu au Monster's Art

Le lendemain matin d'une nuit étouffante avec la fenêtre ouverte, on compte des dizaines de piqûres de moustiques… sympa le sud. On reprend la route en évitant bien sagement l'autoroute bondée de retour de vacances et repassons par le même chemin qu'à l'aller, mais avec une atmosphère humide et orageuse cette fois.

Sisteron Des montagnes… Lac de Petichet

Cap sur Gap

25 juillet : c'est alors que nous traversons un épisode de chaleur caniculaire que nous partons en direction du sud, en prenant soin de passer par les montagnes, tout de même.

On devait faire les 2 dates avec Émilie aka Foxeagle dans le cadre de notre tournée pour promouvoir le split 45 tours, mais c'est hélas impossible pour elle cette fois… nous en sommes bien désolés. Pour le Monster's Art (le lieu du lendemain, à Fréjus), Philippe (le boss) souhaite qu'on trouve un autre groupe, du coup pendant que l'un conduit, l'autre cherche qui pourrait bien venir jouer avec nous… après quelques dizaines de minutes, c'est Bathysphère aka André Cheval qui est disponible et viendra jouer.

Sur la route

Une fois passé Grenoble, nous découvrons un paysage splendide, de belles montagnes… on est heureux de grimper un peu en altitude pour perdre quelques degrés car la chaleur est étouffante.

Sur la route

Après une descente de toute beauté sur Gap, on arrive un peu en avance au Cabaret Pop, lieu de passage de nombreux artistes sur la route, où Claudio nous accueille seul ce jour-là. On va voir la cave où on va jouer le soir. Du coup, même humide (c'est une cave, hein, what did you expect?), c'est toujours plus agréable d'être en sous-sol vu la chaleur ambiante. On s'installe en autonomie, on tâche de régler le son tant bien que mal, avec 2 enceintes sans aigus, 2 sans grave, du coup en moyenne, c'est équilibré ! Bref.

Le Cabaret Pop Prêts !

Arrivé au concert, on déroule le set qui est bien rôdé maintenant.

Le lendemain matin, on traîne un peu dans la vieille ville faite de petites ruelles étroites et pleines de charme, on prend un petit déjeuner à base de thé à la menthe et baklavas en terrasse dans une ruelle toute décorée de tricots (sur les plots, accrochés en l'air…).

La rue aux tricots (et baklavas)

Une fontaine à Gap

Puis départ en direction de Fréjus, par les petites routes, on a le temps et envie de découvrir le paysage (et faire un stage de conduite en montagne…).

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