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Janvier, c'était bien !

Après quelques concerts à l'automne, et des sessions mémorables à France Bleu et France 3 Bourgogne (voir la rubrique news), nous avions prévu un début en fanfare pour l'année 2020… avec 3 concerts en Bretagne. Petit retour sur cette belle mini-tournée.

8 janvier - La Scène Michelet, Nantes

C'est par une route bien humide qu'on attaque le périple… on arrive à Nantes en milieu d'après-midi et découvrons La Scène Michelet, lieu fort réputé sur Nantes et ailleurs : grande joie pour nous d'y jouer ce soir, avec qui plus est, le nouveau duo sensation Olivier Mellano + Mona Soyoc (de KaS Product), ainsi que l'excellent duo nantais Jaune Dark.

image fond de scène…

On est très bien accueilli par l'équipe de 73 notes, qu'on avait rencontré lors d'un festival près de Rennes l'été dernier. Les balances des 3 groupes se déroulent sans accroc, le son est top.

Et c'est Susana & Denis de Jaune Dark qui ouvrent le bal de belle manière, leur post-punk écorché est plus que convaincant, la guitare de Denis soutenant les envolées rageuses de Susana.
Nous poursuivons la soirée sur scène, avec un peu de tension au départ, mais on finit par s'en libérer, aidé en cela par un public qui nous porte. C'est avec une certaine surprise que nous découvrons (Priscille pendant et Franck après notre concert) que Dominique A est dans la salle ! Aaaaaaah !
Vient enfin le duo attendu, Mellano + Soyoc. Et que dire à part qu'on s'est pris une bonne claque comme le reste du public, il y a une sorte d'alchimie magique entre eux qui fait d'une formule a priori minimaliste chant / guitare un son maximaliste et envoûtant.

Jaune Dark Mona Kazu Mellano Soyoc

À noter que vous pouvez retrouver la vidéo intégrale de notre concert.

Une fois le matériel plié et rangé, et bien que très fatigués, on se laisse tenter à participer à l'after au Singe en hiver, petit bar à l'ambiance chaleureuse, indiqué par un certain Dominique. Temps suspendu (et arrosé) qui nous conduit à une heure avancée de la nuit.

Le lendemain matin, au vu de notre état, on hésite à se dire qu'on a fait n'importe quoi… en fait, non, les souvenirs des conversations nous garderont éveillés le long de la journée.

Petit détour vers l'océan à Pornic au départ de Nantes. On ne peut pas dire que le temps se soit arrangé.

Vue de l'océan à Pornic

10 janvier - Le Galion, Lorient

Après un crochet par Rennes la veille pour passer voir des amis (et un concert d'ÙØ au Papier Timbré), nous poursuivons notre route, non sans faire une pause à Josselin, charmante bourgade médiévale aux bâtisses typiques, au château imposant, et à l'atmosphère paisible, en tout cas ce jour-là.

Transit à Josselin

Nous tombons dans des bouchons peu avant l'arrivée à Lorient, grompf. Nous découvrons ensuite Le Galion, café-concert à la réputation bien ancrée et à la programmation nationale et internationale de qualité[1]. Jean-Baptiste et son équipe sont aux petits soins pour nous. Une fois la balance faite, on boit un coup en échangeant avec des brasseurs venus livrer au bar la "Couille de Loup", leur (très bonne) bière. Discussion passionnante et passionnée autour des processus de brasserie, des différents malts… Mais aussi à propos du collectif Tomahawk - dont ils font partie - qui organise un festival du même nom, et est à l'origine du site DbTribe, pour simplifier le booking des groupes.

Le Galion

On discute ensuite avec Jean-Baptiste, passionné de musique, qui est tombé dedans depuis un moment, notamment grâce à Bernard Lenoir, une fois de plus. La programmation est impeccable, on a droit au meilleur des 90s version indé, dont les Breeders, The Sundays (<3) mais aussi des trucs plus récents, comme Tropical Fuck Storm…
On parle aussi des groupes qui sont passés, qu'il voudrait faire passer (notamment le groupe canadien Tallies, dont l'influence des Sundays est flagrante…). On prolongera la discussion chez Jean-Baptiste en after (on en prend vite l'habitude, hey…).

Le concert démarre, Franck a des problèmes avec l'ampli qui vont durer pendant tout le set, c'est assez déstabilisant. Trop fort, pas assez, en alternance, mais bon, il faut faire avec[2]. Malgré tout le concert se passe plutôt bien.
On échange ensuite avec le public, et on finit la soirée avec des marins-pêcheurs, en formation à Lorient pour quelques mois. L'occasion de découvrir un monde qu'on connait très peu.

11 janvier - Le Boucan, Brest

Départ de Lorient en toute fin de matinée, nous nous dirigeons vers Doëlan pour faire une pause casse-croûte en bord de mer…

Doëlan

Puis crochet obligatoire par Le Guilvinec, lieu de beaucoup de moments parfaits ces dernières années, et inspiration certaine pour le groupe !

Le port du Guilvinec Le Guilvinec - Men Meur

Nous arrivons à Brest, on part à la recherche d'un tube (lampe) pour l'ampli, mais n'en trouvons pas. On prend le temps de passer à Recouvrance… Puis direction le café culturel Le Boucan où nous jouons ce soir. Lia nous accueille, nous installons le matériel, et on est embêté par la configuration technique du lieu… nous voilà obligé d'aller chercher des piles pour nos DI en grande surface un samedi soir pour que le concert ait lieu… Mais bref, nous balançons finalement sans souci et c'est l'heure de déguster un repas maison avec camembert chaud, pommes de terre et charcuterie, et une bonne bière.

Le concert attire des gens une fois de plus curieux de découverte, et ça fait le plus grand bien. L'ampli ne faiblit pas cette fois, et le set nous emporte bien, le fait de jouer plusieurs dates de suite nous permet de nous libérer et d'exécuter les nouveaux titres avec plus d'assurance.
Une fois de plus, nous discutons ensuite avec des passionnés, on se sent décidément bien par ici ! Mais c'est déjà fini, snif.

Arrivée à Brest Le Boucan MK au Boucan

Nous repartons assez tôt le lendemain, non sans être passé faire un tour (obligatoire) au port, admirer le soleil qui se lève et rayonne enfin sur l'eau.

Le port de Brest sous le soleil

Des grues, un soleil, un bug numérique

On fait la route en évoquant tous les souvenirs de cette mini-tournée magique pour nous à bien des égards, et bien décidés à revenir dès que possible dans d'autres lieux aussi accueillants et chaleureux.

Notes

[1] Pour s'en convaincre, il suffit d'aller voir le site dédié aux archives des concerts…

[2] On regardera plus tard avec le technicien son du lieu d'où peut venir le problème, on bouge un peu les tubes…

Terminus à Fréjus

On part en fin de matinée de Gap direction Fréjus, on passe par Sisteron (oh c'est beau !) et on s'arrête peu après pour la pause déjeuner au chant des cigales en bord de Durance, coin bien paisible.

Pause déjeuner en bord de Durance

Il fait toujours chaud, et on se remet à monter dans les montagnes (en empruntant en partie la fameuse route Napoléon), les paysages sont à couper le souffle, les virages aussi…

Oh les jolies montagnes !

On a beau faire des pauses, on arrive en avance, alors du coup on en profite pour aller faire un tour sur la plage de Fréjus…

Fréjus, la plage

Une fois trouvée la salle, nous sommes fort bien accueillis par Philippe qui nous parle de son lieu, de musiques, d'instruments, de matériel, etc. Avec lui on fait une vraie balance, ça sonne, on se sent bien sur scène malgré la chaleur étouffante (on en a déjà parlé ?). On fait la connaissance de Benoît aka André Cheval mais c'est sous le nom de Bathysphère qu'il officie ce soir. On discute allègrement durant toute la soirée.

Vient l'heure des concerts full light show avec machine à fumée : avec sa guitare et sa boîte à rythme, les chansons de Bathysphère nous évoque notamment Will Oldham. C'est chouette.

Bathysphère au Monster's Art

On enchaine tranquillement et déroule le set, on aura de bons retours avec des références qui font plaisir.

Mona Kazu au Monster's Art

Le lendemain matin d'une nuit étouffante avec la fenêtre ouverte, on compte des dizaines de piqûres de moustiques… sympa le sud. On reprend la route en évitant bien sagement l'autoroute bondée de retour de vacances et repassons par le même chemin qu'à l'aller, mais avec une atmosphère humide et orageuse cette fois.

Sisteron Des montagnes… Lac de Petichet

Cap sur Gap

25 juillet : c'est alors que nous traversons un épisode de chaleur caniculaire que nous partons en direction du sud, en prenant soin de passer par les montagnes, tout de même.

On devait faire les 2 dates avec Émilie aka Foxeagle dans le cadre de notre tournée pour promouvoir le split 45 tours, mais c'est hélas impossible pour elle cette fois… nous en sommes bien désolés. Pour le Monster's Art (le lieu du lendemain, à Fréjus), Philippe (le boss) souhaite qu'on trouve un autre groupe, du coup pendant que l'un conduit, l'autre cherche qui pourrait bien venir jouer avec nous… après quelques dizaines de minutes, c'est Bathysphère aka André Cheval qui est disponible et viendra jouer.

Sur la route

Une fois passé Grenoble, nous découvrons un paysage splendide, de belles montagnes… on est heureux de grimper un peu en altitude pour perdre quelques degrés car la chaleur est étouffante.

Sur la route

Après une descente de toute beauté sur Gap, on arrive un peu en avance au Cabaret Pop, lieu de passage de nombreux artistes sur la route, où Claudio nous accueille seul ce jour-là. On va voir la cave où on va jouer le soir. Du coup, même humide (c'est une cave, hein, what did you expect?), c'est toujours plus agréable d'être en sous-sol vu la chaleur ambiante. On s'installe en autonomie, on tâche de régler le son tant bien que mal, avec 2 enceintes sans aigus, 2 sans grave, du coup en moyenne, c'est équilibré ! Bref.

Le Cabaret Pop Prêts !

Arrivé au concert, on déroule le set qui est bien rôdé maintenant.

Le lendemain matin, on traîne un peu dans la vieille ville faite de petites ruelles étroites et pleines de charme, on prend un petit déjeuner à base de thé à la menthe et baklavas en terrasse dans une ruelle toute décorée de tricots (sur les plots, accrochés en l'air…).

La rue aux tricots (et baklavas)

Une fontaine à Gap

Puis départ en direction de Fréjus, par les petites routes, on a le temps et envie de découvrir le paysage (et faire un stage de conduite en montagne…).

Et bien dansez, maintenant !

C'est alors que nous étions sur la route en direction de la Bretagne en mars dernier que nous avions reçu un coup de fil : on nous proposait de jouer pour un festival de danse ! Diantre, fichtre ! Nous avions accepté tout de go.

C'est avec une joie incommensurable que nous partons en direction de Rillieux-la-Pape pour jouer lors du festival Cocotte organisé par le CCNR.

Nous arrivons en tout début d'après-midi pour balancer dans un écrin de verdure au milieu d'un quartier d'immeubles. Les techniciens sont aux petits soins pour nous, notre petite scène est toute jolie, il fait beau, tout est bien ! On en profite pour se mettre dans l'état d'esprit du jour et on bouge notre corps (enfin, sur la photo, c'est les bras, et c'est déjà pas mal pour Franck).

Danse des bras

On suit ensuite les pattes pour nous rendre sur l'esplanade devant le CCNR et découvrir le début des festivités…

Suivez les pattes !

Danse !

Ça continue tout l'après-midi, avec un jongleur, puis plusieurs courts spectacles de danse contemporaine dans un studio à côté : c'est drôle, touchant, fort, avec souvent de la musique en direct. Ça fait du bien de (re)voir de la danse !

Puis vient l'heure de jouer… on se sent comme un poisson dans l'eau. Le tech. lumières aurait préféré qu'on joue un peu plus tard, le soleil est à peine couché. Yuval Pick vient nous voir après disant qu'il a bien aimé, cool. On plie vite fait avant de retourner au studio à côté pour voir les derniers spectacles dont Daniel Linehan et son très étonnant "Not about everything", à la fois performance physique et questionnement existentiel.

Puis fin avec une belle boule à facettes et de la musique façon groove !

Dance to the boule à facettes !

Découvrez l'ambiance de la journée avec l'aftermovie ci-dessous.

De beaux arts à Dijon

La scène et l'entrée du musée rénové

Pour fêter la réouverture du Musée des Beaux Arts de Dijon[1], quoi de plus normal que d'installer près de son entrée place de la Sainte Chapelle une scène pour fêter (aussi) la musique. On est accueilli par Arno (Jaromil), une vieille connaissance rencontrée à Mâcon il y a bien longtemps, à l'époque de son groupe Piggledy. À noter que contrairement à la plupart des fêtes de la musique déjà pratiquées ici ou là, nous avons droit à de vraies balances, ce qui est plutôt appréciable et permet de bien caler le son sans précipitation.

On profite de l'entre-temps pour aller voir d'autres scènes en centre ville, et faire coucou aux copains Les Venturas qui chauffent le public place de la Libération, face à l'hôtel de ville.

On joue à 20h, le temps est mitigé (il pleuvra un peu plus tard), mais on se sent bien sur la scène, le son est cool et le public attentif. Quelques connaissances passent nous voir, des gens dansent (si, si !)… Après le set, l'ingé son vient nous dire qu'il a beaucoup aimé les sons de guitares… ça fait plaisir !

Mona Kazu à Dijon © Dominique Trossat / Bien Public Mona Kazu à Dijon © Dominique Trossat / Bien Public Mona Kazu à Dijon © Guy Pauget

Après avoir rangé notre matériel, nous nous dirigeons en direction du catering qu'on aura un peu de mal à trouver, les indications étant assez peu claires… Bref, une fois arrivés, on découvre un buffet jamais rencontré dans ces circonstances : ils ne se foutent pas de notre gueule, mazette ! Entrées / plats / desserts / boissons au top ! On retrouve Manu, Anne et Sylvain des Venturas pour échanger autour d'un bon verre et d'un repas copieux.

Puis retour vers la scène, pour découvrir Godhiva, groupe connu dans le coin et bien efficace ! On ne tarde cependant pas à décoller, demain nous sommes attendus tôt à Rillieux-la-Pape pour le festival Cocotte.

Note

[1] En rénovation ces dernières années, et réouvert depuis un mois.

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