Chroniques "Steel your nerves"

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Mona Kazu - Steel Your Nerves

25 octobre 2021 - À Découvrir Absolument

Dire que nous avions perdu de vue Mona Kazu depuis 2016 et l’excellent deuxième album du groupe Arguments with a bird serait mentir tant ses membres à travers leurs autres projets musicaux (ÙØ ; FranKendriK) ou scénographiques (les Médusés de Gorgopolitis, Soliloque d’une déclassée, cinés concerts…) ont continué à démontrer l’engagement de ses membres fondateurs Franck Lafay et Priscille Roy à soutenir l’ouverture, l’envie d’élargir leurs horizons comme fondation de leur démarche artistique, une nouvelle fois à l’œuvre ici en invitant Régis Boulard (Son of the Desert, Olivier Mellano…) sur ce troisième album du groupe.

Il y a donc une réelle joie de compter de nouveau un titre du groupe sur le volume 57 des compilations ADA à quelques jours de la sortie de Steel Your Nerves troisième LP du groupe au titre génial (et non dénué d’un certain second degré) où les pistes explorées au cours de ces cinq dernières années se retrouvent par touches ici et là.

Il y a en effet, dans la promesse de ce titre, à minima une jeu de piste en trompe l’œil car Birds, puissante ouverture à l’ample structure guitare / batterie pose une solide base rock et une ambiance de combat et d’urgence qui se prolonge à travers le texte de Porto Twins où apparait la première explosion du cadre rock par un détour free-jazz et l’appui d’une ligne de claviers aériens ouvrant vers un horizon cold-wave qui traverse ensuite le très beau NoSon.

Inclinaison qui sous-tend un peu plus loin le fascinant Solead sur lequel de la voix de Priscille Roy, comme sur Eden juste avant, se déploie entre force et fragilité, à la fois puissante et sensible avec une intensité émotive bouleversante.

Apaisement temporaire au cœur de disque que la seconde partie de Tourbillon, après une amorce jazz viendra faire voler en éclat dans sa parfaite cavalcade finale pour jeter l’auditeur dans la furie électro-noise-indus de l’enchainement Psycho / Kämpfen d’une rare intensité.

Niveau d’intensité qui atteindra son apogée au cour des cinq minutes finales du disque et ce morceau fou qu’est Troubles, lente et onirique montée en puissance sous influence post-rock incandescent dont on frémit à l’écoute à pleine puissance au casque du phénoménal potentiel scénique. (*)

Car si l’apaisement finit par arriver, il arrive par écho, au fil des écoutes, quand les premières sensations laissent place à l’attention portée à l’infinie palette d’arrangements, de nuances, d’ajustement dans les rythmiques des compositions.

Il arrive devant le constat de la beauté et l’urgence des textes, l’engagement de leurs auteurs, de la voix sublime qui leur donne vie. De l’émotion qui se libère en nous, et pour cela, ce disque est précieux. Mona Kazu est un groupe précieux.

(*) : le groupe sera notamment en concert le 17 Décembre 2021 avec Laetitia Sheriff à la Poudrière à Belfort

11 novembre 2021 - Sun Burns Out

Le clip ne fait pas tout mais ajoute à la magie du morceau. Kämpfen, le deuxième extrait du prochain album de Mona Kazu (le troisième), qui sort le 12 novembre et s’intitule Steel Your Nerves, est accompagné par une splendide réalisation de Cédric de Montceau. Cette déambulation gigogne en mode miroir (forêt/route, ville/campagne) agit comme un formidable trompe l’oeil qui se met au service de la progression des guitares et du crescendo émotionnel mis en place sur ce titre.

Mona Kazu y fait preuve d’une maîtrise et d’une sérénité impressionnantes dans leur registre habituel qui mêle new wave grisonnante, jazz atmosphérique et indé rock granitique. L’entame, portée par la guitare de Franck Lafay et la batterie millimétrée du nouveau venu, Régis Boulard, est somptueuse et rappelle les appels d’air d’un Godspeed You Black Emperor brut et apaisé. Le chant de Priscille Roy vient coiffer ce décor hanté et qui semble déserté de toute présence humaine pour ajouter à l’étrangeté de la balade. La voix qui rappelle par son évanescence les arabesques d’une Siouxsie en apesanteur prend des accents gothiques et oniriques pour suggérer un lointain cousinage avec le Dead Can Dance. L’ensemble est toutefois plus concret, plus matériel, plus lourd aussi, comme si le groupe avait simplifié ses partitions pour ne conserver que l’essentiel. Ce qui marque ici, c’est l’esprit de décision, cette impression que Mona Kazu sait sur chaque note où et vers où il se dirige. Le final du morceau est particulièrement riche, aboutissant à ce qu’on redécouvre ce qu’on était venu chercher : ce visage, humain, à demi effacé et qui restitue toute son humanité au voyage.

Enregistré sans doute pendant le confinement, décalé, et perturbé, cet album du groupe du Creusot porte sans doute bien son titre, Steel Your Nerves, exprimant cette idée d’un contrôle et d’une domestication à établir face à un monde qui se défile, s’arrête ou part en sucettes. Mona Kazu est le groupe qui, à l’échelle française, fait le plus penser à Low (en un peu plus musclé). Ce n’est pas un petit compliment.

12 novembre 2021 - Les Oreilles Curieuses

À l’automne 2016, nous avions découvert le rock incisif et poétique de Mona Kazu avec leur premier album Arguments With A Bird. Le groupe français nous avait impressionné avec son condensé musical qui aura fait sa petite renommée. Cinq années plus tard, ils reviennent avec son successeur intitulé Steel Your Nerves.

Priscille Roy et sa bande retroussent leurs manches avec cette fusion musicale magnétique et incisive. Démarrant en trombe avec un « Birds », Mona Kazu ira mêler indie rock, coldwave et jazz tant on s’aventure parfaitement dans l’univers du groupe profondément habité qui est exprimé sur « NoSon » et « Eden ».

L’interprétation de Priscille Roy continue de s’exprimer avec des titres intenses à l’image de « Soledad » et de « Tourbillon » tant elle ira taper sur le patriarcat, la bêtise humaine et les démons personnels et ira monter en puissance sur les derniers morceaux que sont « Kämpfen » et « Troubles ». Après cinq années d’absence, Mona Kazu revient encore plus fort et cela fait plaisir à entendre.

12 novembre 2021 - Muzzart

Alerte générale, Mona Kazu revient! Avec un troisième album. Et ouais! Va falloir se fader, loin d’être fade, son indé truffé de clins d’oeil stylistiques (jazz, cold-wave, noise et j’en passe) sous couvert de vocaux marquants dans tous les registres. S’envoyer, sachant bien qu’une seule écoute ne pourra suffire à tout en extraire, ce Steel your nerves où les mots bataillent pour des causes nobles (la bêtise, le patriarcat, l’apathie, ses démons…). Où, aussi, la majesté des décors n’a d’égal que leurs variabilité. Priscille Roy et Franck Lafay ont convié Régïs Boulard (Sons of the Desert, Olivier Mellano…), batteur au jeu novateur, pour l’enregistrement. Ils souhaitaient un son plus direct: j’avoue ne plus avoir en tête leurs sorties d’auparavant mais ici, j’accroche de manière immédiate. Birds, sombre, vocalement notable et chaleureux, sauvage et bien mis, se déploie sans empressement. Il imprime, insidieusement, son climat doux-amer. Il pourrait rompre, mais se contente d’envolées tenues. Il a du chien, Porto twins lui fait suite en appuyant plus franchement sur la pédale noisy. Il est racé, comme souvent chez Mona Kazu, mais marie plans presque orchestraux, mélodiques, et pointes écorchées. La voix, bien entendu, se perche sur les sommets en termes de tonalités. Elle oscille, narre ou chante avec emphase.

Pluriel - il touche entre autres au théâtre -, le duo termine ce Porto twins dans un orage jazz-noise que suivent ces vocaux de choix. Entre beauté et éclaboussures, Mona Kazu trouve une juste posture. NoSon, finement dark, laisse le père Boulard poser son groove de futs. On pense, pour les embardées un brin orientalisantes, à Orange Blossom. L’arrangement se souille; il est partout, pour le coup et sur ce Steel your nerves, à son avantage. Om aime, chez Mona Kazu, ses fréquents changements de recoins. Son effort n’en souffre pas, il en tire au contraire profit. Les guitares jettent des accords sales et stylés, à l’image de l’opus en entier. Entre soufre et soie, entre les mouvances, dans l’excellence toute en récurrence. Eden, fragile, fait valoir ses motifs et s’anime sans percuter, sous le joug de la batterie notamment. Sur son second volet, il gronde et s’épaissit. On prend, encore et toujours. Il s’agit, lorsqu’on a la chance de faire couler ce type de son, de n’en rien rater. Alors tu penses si ce Solead de velours, légèrement terni, obscur et bridé, on l’accepte sans ergoter. Il avance sur un fil, ne rompt toutefois pas.

Tourbillon fait un peu de même, bien nommé. Un Tourbillon faussement amical, venteux sans se faire complètement tempête. Ah si, tout de même. Sur sa fin, il durcit le trait. Bien joué. Il scande…tourbillonne, prend des airs frontaux. Psycho, ensuite, riffe dru. Rock et rauque, serti de notes joliettes, il complète l’opus au point de l’optimiser. Kämpfen se pointe, encore cordes et Allemand d’un bel apport dans le chant. Ses soubresauts marquent, son lyrisme aussi. Ses ultimes instants s’emballent, puis laissent place à Troubles. La fin est proche, dangereusement proche mais avant d’en finir, imprégnons-nous de ce final prenant. Colérique, saccadé et magnifique, il termine vertueusement là où d’autres closent sans panache. Il breake, longuement, pour à l’issue rependre du coffre. Mona Kazu s’en sort sans dommages, pour la troisième fois, en affirmant sensiblement son approche. Il va bien falloir, si ce n’est déjà fait, compter avec ce projet décalé, hybride et inspiré, dont la rondelle sort par ailleurs sur trois structures aussi libres que son registre.

14 novembre 2021 - Music Headquarter (Allemagne)

[…] Si l'on devait faire des comparaisons, on penserait tout au plus aux groupes innovants des années 1990 : My Bloody Valentine, Swans, Pink Turns Blue ou This Mortal Coil, voire Anne Clark dans certains passages récitatifs ou les Pixies dans le domaine bruitiste.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu de telles combinaisons et intensités de wave, de noise, de jazz et de musique du monde. L'ambiance générale correspond en tout cas à la saison de la sortie de l'album. Atypeek Music prouve une fois de plus qu'il est un fin connaisseur de la musique insolite. (Traduit avec DeepL)

Sollte man Vergleiche ziehen wollen, dann fallen einem höchstens die innovativen Bands der 1990er ein: My Bloody Valentine, Swans, Pink Turns Blue oder This Mortal Coil, an einigen rezitativen Stellen vielleicht noch Anne Clark oder im noisigen Bereich die Pixies.

Lange nicht mehr solche Kombinationen und Intensitäten aus Wave, Noise, Jazz und Weltmusik gehört. Die Grundstimmung passt jedenfalls zur Jahrszeit der Albumauskopplung. Atypeek Music beweisen wieder mal ihr feines Händchen für ausgefallene Musik.

15 novembre 2021 - Kaput Brain Webzine

Actif depuis bientôt dix ans en terre bourguignonne, Mona Kazu, livre cet automne son troisième album Steel your nerves. Le duo, notamment membre ou collaborateur avec ÙØ et Foxeagle, s’offre à cette occasion les services d’un batteur pour sublimer ses compositions post-wave oniriques et tendues.

Mona Kazu constitue une curiosité sonore aussi qu’enivrante que pénétrante. A travers ses fresques quasi-picturales oscillant entre le clair et l’obscur, le groupe diffuse ses ondes mélancoliques et graves avec tact et lyrisme. Steel your nerves regorge ainsi de titres nerveux distillés par des guitares rêches et de patterns marqués (Porto Twins). A contrario de cette colère enivrante, l’album s’avère parfois aérien grâce à ses autres instrumentations solides agrémentés d’un jeu de batterie subtil. Mona Kazu distille ainsi une lumière rassurante dans un temps parfois suspendu. Ses altérations se voient notamment façonnées par une voix féminine aux emportements maitrisés et poétiques (Solead). La formation démontre ainsi un véritable travail d’orfèvre inspiré du jazz et de l’indie rock dans une fusion rappelant en autre les expérimentations de Radiohead de la décennie 2000.

Avec Steel your nerves, Mona Kazu légitime son univers paradoxal au prisme d’aptitudes et de références certaines. Une belle œuvre tout simplement.

16 novembre 2021 - Indiepoprock

Mona Kazu a toujours abordé le rock sous son angle le plus passionnant. Celui d’une musique aux émotions infinies. Aux confins de la noise et de paysages mélodiques. Élaborés comme on pourrait peindre. Par couches successives de sonorités électroniques, industrielles, de langues différentes, d’imaginaires poétiques ou combatifs.

« Steel Your Nerves » atteint de ce point de vue un très bel équilibre, et réussit à établir des ponts entre la froideur d’une pure coldwave et les incursions de plus en plus marquées dans une dimension pas si éloignée de Radiohead. Une dimension dans laquelle se côtoient un indie rock plus sensible et une liberté propre au jazz.

Comme l’expression d’une époque elle-même de plus en plus complexe, illisible en apparence, en recherche constante et effrénée de sens. Mona Kazu signe ainsi un disque qui semble écrire ces mutations en cours. Gardant toute la martialité d’une musique combative. S’ouvrant à l’énergie d’une musique chargée de spiritualité. Moins violente que réflexive et totalement habitée.

17 novembre 2021 - -Core (Italie)

Le duo transalpin oscille constamment entre rythmes lascifs, attrait cinématographique et tension sonore et mystique, et jusqu'à présent, il n'y a rien d'étrange à cela. Au contraire, il y a beaucoup trop de groupes qui jouent avec le dark rock et l'électronique. Ce qui fait la différence dans cette troisième œuvre de Priscille Roy (Blumen) et Frank Lafay (Tomek, Baka !), c'est le mélange profond avec la coldwave de la fin des années 80 et du début des années 90, qui s'intègre parfaitement à un spectre d'influences allant du jazz au rock indé en passant par la noise. Falls Avalanche Records, le label de ÙØ et Tomek, a publié "Steel Your Nerves" en coopération avec Atypeek Music, et le batteur Régïs Boulard (Sons of the Desert) a contribué aux enregistrements. La sensation est que l'album gagnera en visibilité en dehors des frontières françaises et fera consensus tant parmi les nostalgiques des décennies précitées que parmi les plus jeunes. La curiosité consistera alors à comprendre comment le matériel sera transposé en live, à l'aide de visuels intrigants et probablement de quelques musiciens supplémentaires. (Traduit avec DeepL)

Il duo transalpino si muove in costante bilico tra beat lascivi, appeal cinematico e tensione sonora e mistica e fin qui non ci sarebbe nulla di strano. Anzi, di gruppi che giocano con il dark rock e l’elettronica in circolazione ce ne sono fin troppi. A fare la differenza in questo terzo lavoro a cura di Priscille Roy (Blumen) e Frank Lafay (Tomek, Baka!) è la profonda commistione con la coldwave di fine anni ottanta ma anche primi anni novanta, che si integra alla perfezione con uno spettro di influenze che va dal jazz all’indie rock passando per il noise. A pubblicare ‘Steel Your Nerves’ è Falls Avalanche Recordas, etichetta di ÙØ e Tomek, in cooperazione con Atypeek Music, ed alle registrazioni ha contribuito il batterista Régïs Boulard (Sons of the Desert). La sensazione è che l’album possa ottenere una visibilità maggiore al di fuori dei confini francesi e raccogliere consensi sia tra i nostalgici dei decenni predetti sia tra i più giovani. La curiosità poi sarà nel capire come verrà trasportato dal vivo il materiale, con l’ausilio di visual intriganti e probabilmente qualche musicista in più.

19 novembre 2021 - L'imprimerie nocturne

Voilà un disque comme on les aime, plein d’un rock incisif, rugueux, marqué par une voix profonde et une guitare qui claque. Avec des titres qui n’hésitent pas à casser leur structure comme sur « Porto twins », ajouter des voix pour un effet quasi gothique sur « Eden », accélérer le pas et les cris dans un « Tourbillon ». Après cinq ans d’absence, Steel your nerves aligne les titres indie rock avec brio et les ambiances sombres qui iront comme un gant avec les fins de journées hivernales.

24 novembre 2021 - Longueur d'Ondes

Le groupe de Saône-et-Loire, Mona Kazu, accompagné du batteur Régïs Boulard, dévoile le clip de « Kämpfen », titre extrait de son dernier album Steel your nerves sorti le 12 novembre dernier. Le clip vient parfaitement illustrer le morceau aux inspirations indie rock, noise, coldwave et jazz avec des images hypnotiques et pleines de contrastes grâce aux deux vidéos superposées. Réalisé par Cédric de Monceau avec la présence de la comédienne Marie-Juliane Marques, le visuel s’inscrit parfaitement dans l’esthétique de l’album avec des influences mystiques et poétiques.

28 novembre 2021 - Froggy's Delight

Dire que Mona Kazu cultive les ambiances et un univers qui lui est propre est un euphémisme. Pour ce troisième album, Steel Your Nerves, Priscille Roy (chant et clavier) et Franck Lafay (guitares, programmations) s’accompagnent de Régïs Boulard (batterie, percussions, croisé avec Sons of the Desert, Olivier Mellano) et creusent le sillon d’une musique sombre aux accents cold / dark wave, noise ou indie rock.

Tout en ayant la volonté, avec une certaine réussite, de produire une musique "plus directe, privilégiant la sensibilité du jeu et l’émotion", le groupe muscle encore plus son jeu, accorde une importance aux arrangements, aidé parfois par Christophe Leusiau (Noson, Psycho), aux textures et aux dynamiques, aux textes (sur les rapports humains, le patriarcat, etc.) et donne un sens à sa musique.

10 décembre 2021 - Δισκορυχειον / Vinylmine (Grèce)

Groupe français composé de Priscille Roy chant, claviers, Franck Lafay guitares, mandoline, arrangements, programmation, Régïs Boulard batterie, percussions et Christophe Leusiau arrangements, Mona Kazu avance avec la sortie de son troisième album, intitulé "Steel Your Nerves" (précédé de "Other Voices in Safety Places" en 2013 et "Arguments with a Bird" en 2016).
Mona Kazu est un groupe quelque peu unique, avec un son... des années 80 et d'aujourd'hui (bien sûr). Ils sonnent et sont calculément sombres, définitivement électro, mais ils sont en même temps rock, car les guitares électriques jouent un grand rôle dans le développement de leurs chansons. Des chansons ? Oui, et avec une très bonne voix à l'avant, celle de Priscille Roy, qui sait revêtir divers personnages (sombre, "damné", etc.).
Bien sûr, les chansons de Mona Kazu ont aussi une théâtralité inhérente, ainsi qu'un style cabaret moderne, sans toutefois être dominantes et sans jamais faire référence au "saint des saints" du genre.
La musique du groupe fait l'objet d'un traitement tout aussi diversifié, puisqu'il n'est pas improbable d'entendre, dans "Steel Your Nerves", des passages même jazz, ainsi que des récits de type folk, le tout enrobé de sonorités électro et rock / new wave (comme mentionné précédemment), qui n'ont jamais rien à voir avec la prétention et les faux-semblants.
Un très bon cas, donc, d'un groupe contemporain "sombre" et "secret", avec des références à hier (qui sont pleinement assimilées et jamais dominantes) et avec une orientation vers des poursuites contemporaines. (Traduit avec DeepL)

Γαλλική μπάντα αποτελούμενη εκ των Priscille Roy φωνή, πλήκτρα, Franck Lafay κιθάρες, μαντολίνο, ενοργανώσεις, προγραμματισμός, Régïs Boulard ντραμς, κρουστά και Christophe Leusiau ενοργανώσεις, οι Mona Kazu προχωρούν τώρα στην κυκλοφορία του τρίτου άλμπουμ τους, που αποκαλείται “Steel Your Nerves” (είχαν προηγηθεί τα “Other Voices in Safety Places” το 2013 και “Arguments with a Bird” το 2016).
Οι Mona Kazu είναι ένα κάπως ιδιαίτερο συγκρότημα, με ήχο... eighties και σημερινό (φυσικά). Ακούγονται και είναι λελογισμένα dark, οπωσδήποτε είναι electro, αλλά είναι και rock ταυτοχρόνως, καθώς οι ηλεκτρικές κιθάρες έχουν μεγάλο ρόλο στην ανάπτυξη των τραγουδιών τους. Τραγούδια; Ναι, και μάλιστα με μια πολύ καλή φωνή μπροστά, εκείνη της Priscille Roy, που ξέρει να ενδύεται ποικίλες περσόνες (σκοτεινές,, «καταραμένες» κ.λπ.).
Φυσικά, στα τραγούδια των Mona Kazu ενυπάρχει και η θεατρικότητα, μαζί μ’ ένα σύγχρονο cabaret style, δίχως τούτο, πάντως, να κυριαρχεί και χωρίς ποτέ να παραπέμπει στα «όσια και ιερά» του είδους.
Σε μία το ίδιο πολυποίκιλη αντιμετώπιση υπόκειται και η μουσική του γκρουπ, καθώς δεν είναι απίθανο ν’ ακούσεις, στο “Steel Your Nerves”, ακόμη και τζαζ περάσματα, μαζί με folk τύπου αφηγήσεις, επενδυμένα όλα τούτα με electro και rock / new wave ηχοχρώματα (όπως προείπαμε), τα οποία δεν έχουν να κάνουν ποτέ με το προσποιητό και το δήθεν.
Μία πολύ καλή περίπτωση, λοιπόν, σύγχρονου «σκοτεινού» και «μυστικού» γκρουπ, με αναφορές στο χθες (που είναι πλήρως αφομοιωμένες και ποτέ κυρίαρχες) και με κατεύθυνση προς στις σύγχρονες αναζητήσεις.

19 décembre 2021 - Ungmusik (Suède)

Mona Kazu sort actuellement son troisième album "Steel Your Nerves", un album indie rock inspiré par la wave, la noise et le jazz. De temps en temps, la musique est interrompue par des parties de sons et de bruits étranges, instrumentaux, ce qui est déstabilisant à l'écoute. Le meilleur de l'album est la voix souvent intéressante de la chanteuse. Musicalement, c'est un album plutôt touffu à écouter. (Traduit avec DeepL)

Mona Kazu är aktuell med sitt tredje album “Steel Your Nerves”, ett indierockigt album med inspiration från wave, noise och jazz. Då och då bryts musiken av med udda, instrumentaliska märkliga partier av ljud och oljud vilket gör det lite svårt att lyssna på. Det bästa med plattan är sångerskans ofta intressanta sång Men musikaliskt är det ett rätt rörigt album att lyssna på.

20 décembre 2021 - Lust for Live

Ce nouvel opus de Mona Kazu, son 3e album, « Steel Your Nerves » est sorti depuis le 12 novembre 2021 sur Falls Avalanche Records, Urgence Disk Records et Atypeek Music.

On plonge dans une douce mélancolie, charmante par ses sons et voix. Une enveloppe de voyage pour se sentir bien.

C’est une dose de noirceur qui habille une large palette de couleurs, en vagues sonores et poétiques, où le combat (contre la bêtise, le patriarcat, l’apathie, ses démons…) côtoie l’onirique, dans une volonté de dépassement par la beauté que l’on peut trouver en toute chose.

Croiser le fer

Mano Kazu est une guerrière parée d’ambiances rock, jazz, noisy, qui vous propulse au cœur du champ de bataille, pour la défense des différences.

Un parfum de rock et de cold, vous dessine un horizon aux apparences teintées de nuances, laissant la lumière apparaître par des instrumentations admirables. Une voix royale, en descendance de Liza Gerrard. Vous avez saisi l’idée je pense…

Pour cet enregistrement de disque, Priscille Roy et Franck Lafay ont convié Régïs Boulard (Sons of the Desert,…), batteur au jeu créatif, orfèvre des percussions, sans oublier un certain rennais, nommé Olivier Mellano, et ses cordes pour dentelles musicales , aux tissages envoûtants.

Cette nouvelle formule les a menés dans une direction qu’ils souhaitaient prendre depuis longtemps : des compositions qui directement touchent à l’âme, par la sensibilité du jeu et l’émotion.

Voici un album polyformes né de performances musicales sans alibis. Juste le naturel des sonorités et le résultat des collaborations avec les Médusés de Gorgopolitis. Dans l’ambiance sonore de l’installation et pour une lecture musicale autour de leur univers d’anticipation.

Arts émotifs

L’émotion est le maître mot de ce recueil de 9 titres “Steel Your Nerves”, car le groupe s’inspire et s’entoure de plasticiens et illustrateurs, comme Kathy Aponi, peintre qui puise sa matière dans le symbolisme et l’art brut ; Parvati, street artiste, peintre dessinatrice & illustratrice de style onirique ; ou Luc Bernad et ses lignes rythmées par la musique et la danse.

En 2020-21, Mona Kazu participe à une nouvelle création “Soliloque d’une déclassée” mêlant le théâtre et la musique live avec la Cie À l’envers de soi.

24 décembre 2021 - La Magic Box

Un Rock à la fois aérien et mystérieux ? Mona Kazu est de retour en cette fin d’année 2021, cinq ans après leur premier album « Arguments With A Bird ». « Steel Your Nerves », le petit nouveau, explore de nouveau les frontières du Rock et la Pop aérienne, avec neufs nouvelles compositions inclassables.

Revisitant autant la Coldwave des Cranes ou des Cocteau Twins (Eden) que la Trip Hop de Portishead (NoSon, Psycho), le groupe Mona Kazu s’ouvre un horizon singulier, hors du temps et terriblement hypnotique au travers des 40 minutes de ce nouvel opus.

Onirique et énigmatique à la fois, les 9 compositions du nouvel album, le 3e du groupe bourguignon, contemple un monde violent par bien des facettes au travers d’une musique sombre qui ne manque pas de mordant, tout juste apaisée par la voix, le plus souvent, réconfortante de Priscille.

Le plus souvent, car en réalité les humeurs varient tout au long de ce voyage sonique, allant du murmure à la vocifération. L’album débute d’ailleurs sur Birds, à la fois sombre et intrigant, lancinant dans les couplets, tendus dans les refrains. Il est suivi par Porto Twins, tout aussi ténébreux, mais un cran au dessus, du côté de l’électricité qui s’en dégage. A partir de NoSon, Eden et Solead, l’album perce les nuages, trouve une éclaircie et s’engouffre pour monter jusqu’aux étoiles. Les puissantes guitares ne réapparaitront que sur la fin de l’album, dans un univers chaotique, que les Cranes ou ACWL appréciaient particulièrement dans les années 90/00.

Steel your nerves dévoile ainsi en neuf compositions, une double personnalité, une bipolarité bizarre et intrigante, qui vous tient captif jusqu’aux dernières notes de Troubles, le second titre osé en français sur ce nouvel opus.

1er janvier 2022 - Music in Belgium (Belgique)

Mona Kazu est un groupe originaire de Bourgogne qui aime se laisser aller à la mélancolie d’une new wave sombre teintée de jazz et de post-rock. Cet univers complexe et froid est entretenu par la chanteuse Priscille Roy (chant et claviers) et Franck Lafay (guitare, mandoline, arrangements, programmation, enregistrement). Le duo en est ici à son troisième ouvrage ʺSteel your nervesʺ, qui succède à ʺOther voices in safety placesʺ (2013) et ʺArguments with a birdʺ (2016).

Mona Kazu est également très sensible à d’autres formes d’art, associant à sa musique des peintres ou des réalisateurs de films. Pendant plusieurs années, le groupe a accompagné Les Médusés de Gorgopolitis, un collectif bourguignon se livrant à des lectures musicales autour d’étonnantes sculptures. En 2019, Mona Kazu crée un ciné-concert basé sur des court-métrages de Maya Deren (1917-1961), une réalisatrice avant-gardiste américaine des années 40. Plus récemment, le groupe a participé à la création du Soliloque pour une déclassée, une performance de théâtre musical animée par la compagnie A l’envers de soi.

La richesse de ces expériences alimente une discographie à la musique tourmentée, où Mona Kazu développe un univers languissant et inquiet. On peut découvrir ses albums sur sa page Bandcamp, afin de mieux appréhender ce troisième album qui s’affirme comme une continuation logique de l’univers musical du groupe, évoluant progressivement vers davantage de froidure et de mélancolie.

On remarque rapidement la grande cohésion des morceaux qui composent ce troisième opus, sur lequel se greffe également le percussionniste Régis Boulard (Laetitia Sheriff, Sons Of The Desert, Olivier Mellano). Une ambiance désertique règne sur le premier morceau ʺBirdsʺ, sur lequel la voix sépulcrale de Priscilla Roy vient planer. Cette dernière est plus incisive sur ʺPorto twinsʺ, lent tournoiement orchestré par la guitare et les synthétiseurs. N’oublions pas non plus Christophe Leusiau, qui intervient sur les arrangements de certains morceaux, comme ʺnoSonʺ, au spleen électrique marquant, ou ʺPsychoʺ et ʺKämpfenʺ, des morceaux plus caractéristiques d’une new wave gothique, aux rythmes capricieux et envoutants.

Mais les moments les plus forts de cet album restent sans doute ʺSoleadʺ et ʺTourbillonʺ, dont les charges émotionnelles sont au plus haut, versant dans la tristesse pour le premier et s’abîmant dans une tempête d’ambiances contradictoires et déchirées pour le second.

À la fois délicat et rude dans ses atmosphères, riche de nombreuses influences new wave, gothique ou jazz, cet album de Mona Kazu dévoile un groupe concerné et concentré, habité par son art et par une puissante vision musicale. C’est une belle révélation en ce qui me concerne et il y aurait intérêt à ne pas perdre de vue le parcours de cet intéressant combo qui a encore bien des choses à nous révéler.

14 janvier 2022 - Gonzo Circus (Belgique)

S'agit-il de darkwave, de postpunk, de rock avelanche, de jazz, de noise, de coldwave, d'indie rock, d'une Siouxie en fuite, d'une femme à manipuler avec ou sans gants ? Il s'agit du troisième album de Mona Kazu, un trio qui ne s'arrête pas à la fabrication de disques. Le premier album " Other Voices In Safety Spaces " est sorti en 2013, le successeur " Arguments With A Bird " en 2016 et ce n'est que maintenant qu'il y a du nouveau. Non pas qu'ils soient restés assis entre les deux. Les artistes visuels sont leur terreau, Kathy Aponi en premier lieu, peintre travaillant le symbolisme et l'art brut. L'artiste de rue, peintre et illustrateur Parvati et Luc Bernad, actif sur la scène de la danse, forment l'entourage. Ils font de la musique pour des films de Maya Deren et ont assisté à l'exposition "Les Médusés de Gorgopolitis". Un groupe artistique avec une frontwoman excentrique en la personne de Priscille, qui joue également des claviers. Avec Franck (guitare, mandoline, programmation), elle forme le noyau de Mona Kazu. Le batteur Régïs Boulard (Trunks, Sons Of The Desert) a été mis à contribution cette fois-ci pour garder un cadre un peu plus clair. Les neuf chansons vont dans toutes les directions des genres mentionnés ci-dessus et cela est principalement dû à la façon dont Priscille fait sonner sa voix différemment à chaque fois. Rêveuse, hurlante, intrusive, résignée, sans engagement ou angoissante, elle peut tout faire. Ce faisant, elle élève la musique, en soi peu intéressante, à un niveau supérieur. Steel Your Nerves" est une noix difficile à casser. (Traduit avec DeepL)

Is het darkwave, postpunk, avelinkse rock, jazz, noise, coldwave, indierock, een op hol geslagen Siouxie, een vrouw om met of zonder handschoenen aan te pakken? Het is het derde album van Mona Kazu, een trio dat het niet houdt bij het maken van schijfjes. Debuut ‘Other Voices In Safety Spaces’ verscheen in 2013, opvolger ‘Arguments With A Bird’ in 2016 en nu pas iets nieuws. Niet dat ze tussendoor stil zaten. Visuele artiesten vormen hun voedingsbodem, Kathy Aponi voorop, een schilder die aan de slag is met symbolisme en rauwe kunst. Straatartiest, schilder en illustrator Parvati en Luc Bernad, die actief is in het dansmilieu, vormen mee de entourage. Ze maken muziek bij films van Maya Deren en assisteerden bij de expositie ‘Les Médusés Of Gorgopolitis’. Een kunstzinnig bandje met een eigenzinnige frontvrouw in de vorm van Priscile, die ook de keyboards verzorgt. Samen met Franck (gitaar, mandoline, programmering) vormt zij de kern van Mona Kazu. Drummer Régïs Boulard (Trunks, Sons Of The Desert) werd dit keer ingelijfd om de omkadering wat duidelijker te houden. De negen nummers gaan namelijk alle kanten van voornoemde genres op en dat komt voornamelijk door de manier waarop Priscille haar zang telkens weer anders laat weerklinken. Dromerig, schreeuwend, opdringerig, gelaten, vrijblijvend of tergend, ze kan het allemaal. Daardoor tilt ze de op zich niet zo interessante muziek toch naar een hoger niveau. ‘Steel Your Nerves’ is zodoende een harde noot om te kraken.

15 janvier 2022 - Obsküre

Jusqu'à ce troisième album, je n'avais pas vraiment entendu Mona Kazu et c'est regrettable. La voix de Priscille Roy fascine immédiatement. Sa profondeur et les émotions qu'elle porte avec force, dans une énergie contenue, apportent beaucoup à des compositions élégantes dans la complexité. Avec "NoSon", l'équilibre est sur le fil, entre une rage acide et des confessions graves. Le temps est laissé pour que les instruments prennent la parole et composent à leur tour un dialogue avec le chant évocateur.

Il est difficile de placer des références car celles-ci ne tiennent que quelques instants. La musique, le traitement des sons et les sonorités choises, ainsi que les rythmes ne renvoient pas à une case. Quand bien même on ose avec facilité le qualificatif de "rock", on déniche et on sent du trip-hop, de la new wave, de la noise, des résurgences d'industrielle symphonique ("Troubles", magnifique et grinçant)... Les effets sont calculés au plus juste pour ne pas tirer trop vers eux. Ainsi, "Porto Twins" joue une expérimentation post-noise avec une légère déformation métallique du timbre, l'étrangeté basculant sur le break, avant un retour en grâce du refrain. Les envolées se manifestent une seule fois, comme un plaisir unique, nécessitant la réécoute pour guetter l'instant de bascule de chacun des titres. Cette capacité à s'écouter et à se laisser parler dans le trio est la fondation de Mona Kazu (Priscille et Franck Lafay ont invité le batteur Régis Boulard pour cet album).

Leur nom en tête, on découvre que leur univers passé et présent est ouvertures : vers d'autres artistes (Kathy Aponi qui leur offre la peinture entre chair et bois de la pochette, Luc Bernad, Parvati), vers la lecture, le cinéma (en compagnie de Maya Deren) et le théâtre. En une dizaine d'années d'existence, le groupe a aussi laissé des éclaircissements : reprise des Breeders, de Low et de Chokebore, tournée en compagnie de Laëtitia Sheriff ou encore Shannon Wright. On est bien dans la bande des iconoclastes échappés des cases, aptes à passer du sensible au rugissement en quelques instants ("Tourbillon", avec un petit truc à la Amanda Palmer).

Pourtant, ici, c'est bien Mona Kazu qui prend la place, une entité se dégageant de ces circonvolutions à trois. La manière dont la musique se libère après un coup de chaleur de la voix est une astuce particulièrement épatante sur "Eden". Astuce ? Non, pas forcément : le calcul vient après l'instinctif. Il m'est plus délicat en revanche d'aborder "Psycho" : la structure déstabilise, la tonalité garage et la voix dans l'emphase portent bien le sujet, les accalmies sont belles et le morceau se pose en pièce-maîtresse, ne cessant de déraper, de se poser, puis de repartir à contre-pied. Ce goût du risque nécessite de la part de l'auditeur un travail d'approche. Ce n'est pas du consommable instantané, et on leur saura gré de ne rien renier d'un engagement musical plus artistique que classique.

Trois clips ont été lâchés et c'est avec une pointe d'inquiétude que je choisis "Kämpfen". Réalisé par Cédric de Montceau, dans ce court-métrage, les images s'amusent aussi des superpositions et inversions, des contrastes et de la poésie. Le morceau est la construction habile d'un carrefour de musiques qui place Mona Kazu au cœur d'un maelström. Cela générera-t-il une adhésion ou bien cette exigence crée-t-elle un tri nécessaire dans une audience qu'il convient de travailler au corps et à l'esprit ?

22 janvier 2022 - Zicazic

Formation à géométrie variable articulée autour de Priscille Roy au chant et aux claviers et de Franck Lafay aux guitares et aux programmations, Mona Kazu se promène sur les scènes de France et d’ailleurs depuis 2010 et s’est créé un public au gré de ses diverses sorties d’EP ou d’albums mais aussi de ses participations à des compilations. Accompagné pour ce troisième opus du batteur Régis Boulard, le duo fondateur a comme d’habitude fait appel à des plasticiens, peintres et autres street artistes pour en arriver à un véritable concept dans lequel la musique et le visuel se rejoignent, s’entremêlent et donnent naissance à une œuvre globale à découvrir en spectacle ou encore en vidéo. Décliné toutefois sous la forme plus épurée d’un album de musique, « Steel Your Nerves » n’en reste pas moins une œuvre intéressante dans laquelle on entrevoit le choc né de la rencontre de la noise, du rock, du jazz ou encore de la coldwave, une sorte de réaction épidermique que Priscille parvient superbement à retranscrire grâce à une voix particulièrement riche et chaleureuse, à un chant que l’on jurerait parfois habité. Traitant avec vigueur mais aussi avec charme de sujets dont il fait à chaque fois des combats, le groupe prend le taureau par les cornes et fustige la bêtise et l’autoritarisme mais aussi ses propres démons, livrant sans aucun temps mort de véritables vagues musicales qui se succèdent avec une certaine régularité, sans pour cela créer la moindre monotonie grâce à une inventivité de tous les instants qui fait de titres comme « Porto Twins », « Eden », « Soledad », « Psycho » ou encore « Troubles » de purs trésors que l’on découvre de façon quasi-religieuse. La force de conviction du chant et l’ingéniosité des mélodies forment un tout bien équilibré qui finit de faire de Mona Kazu une formation à découvrir absolument !

2 février 2022 - Betreutes Proggen (Allemagne)

Steel your nerves ? Eh bien, pas tout à fait. Même si Mona Kazu vous demande un peu d'attention. Le duo composé de la chanteuse Priscille Roy et du guitariste Franck Lafay, épaulé par le batteur Régïs Boulard, prend la dark wave d'artistes comme Cocteau Twins par son côté le plus triste et la mélange avec des extravagances post-rock et électroniques. Mona Kazu crée ainsi son propre état endémique. C'est avec "Steel Your Nerves", le troisième album du projet de la Bourgogne française, qu'il a réussi le plus efficacement jusqu'à présent.

Priscille se présente comme une Queen Of Darkness entre Siouxsie-minette ('Birds'), Patti Smith-narration ('Noson') et Elizabeth Fraser-mélancolie ('Kämpfen').

Dans la structure sonore, il arrive aussi que la hargne de Slint ('Porto Twins') ou les rumeurs EBM ('Psycho') assurent une orientation musicale différenciée vers (selon les indications sur le style du groupe) "Dark Post Wave Rock".

Et le meilleur dans tout ça, c'est qu'un disque comme "Steel Your Nerves" aurait fonctionné dans les années quatre-vingt et fonctionne encore aujourd'hui ! Bien que - comme mentionné plus haut - l'album mérite un peu d'attention. Parce que cette musique, et surtout les voix de Priscille, sont un peu trop spéciales pour être écoutées en passant. (Traduit avec DeepL)

Steel your nerves? Naja, nicht ganz. Obwohl Mona Kazu einem schon ein wenig Aufmerksamkeit abverlangt. Der Zweier aus Sängerin Priscille Roy und Gitarrist Franck Lafay, der durch Schlagzeuger Régïs Boulard Unterstützung erfährt, packt den Dark Wave von Acts wie den Cocteau Twins bei seiner traurigsten Seite und vermengt ihn mit postrockenden und elektronischen Extravaganzen. Womit Mona Kazu irgendwie doch den ganz eigenen endemischen Zustand kreiert. Was mit „Steel Your Nerves“, dem immerhin schon dritten Album des Projekts aus der französischen Bourgogne, bislang wohl am effektivsten gelang.

Priscille präsentiert sich dabei als eine Queen Of Darkness zwischen Siouxsie-Chick (‚Birds‘), Patti Smith-Narration (‚Noson‘) und Elizabeth Fraser-Wehmut (‚Kämpfen‘).

Wobei im Soundgefüge auch schon mal Slint’sche Harshness (‚Porto Twins‘) oder EBM-Rumpeleien (‚Psycho‘) für eine differenzierte musikalische Ausrichtung in Richtung (so die Angaben zum Stil der Band) “Dark Post Wave Rock” sorgen.

Und das Beste daran ist, dass eine Platte wie „Steel Your Nerves“ in den Achtzigern funktioniert hätte und auch heute noch funktioniert! Obschon – wie oben erwähnt – dem Album ein wenig Aufmerksamkeit gewidmet werden sollte. Weil für einfach so Nebenbei ist diese Musik und sind vor allem die Vocals von Priscille einfach ein wenig zu speziell.

6 février 2022 - The pit of the Damned (Italie)

Le triptyque Falls Avalanche Records/Urgence Disk/Atypeek Music sort le nouvel album de cet excellent duo transalpin, et vu la générosité de la proposition, on peut dire que le saut quantique de Mona Kazu a eu lieu de la meilleure façon et absolument sous une forme brillante, lumineuse, presque aveuglante. L'évolution est impressionnante, la voix de Priscilla Roy est devenue puissante, autoritaire, rêveuse, tendue, inquiétante, protagoniste et, chanson après chanson, elle se faufile parmi les appels vocaux de vocalistes étonnants et différents, tels que Beth Gibbons ou Kim Gordon, ou, pour son prolongement vocal Ann-Mari Edvardsen du mythique The 3rd and the Mortals ou Rachel Davies de Esben and the Witch. Une grande voix doit être accompagnée d'une musique solide et crédible, qui incorpore tout le bagage d'un groupe actif depuis plus d'une décennie et qui a toujours expérimenté des genres opposés, trip hop, post punk, électronique, rock alternatif et jazz d'avant-garde qui, combinés uniquement par l'attitude vocale et non par le style musical, avec les atmosphères sombres d'Avatarium (les plus acoustiques) de la magique Jennie-Ann Smith, forment l'état sonore attrayant de l'actuelle Mona Kazu. Ajoutez un voile mystique à la mémoire de feu Andrea Haugen (Aghast/Hagalaz' Runedance) et vous avez un tableau complet sur lequel évaluer un travail splendide, qui devrait être salué par tous les amateurs de musique alternative. Un disque mature et adulte qui projette le groupe dans un hémisphère magique et surréaliste, un autre monde sonore, éthéré, réfléchi, fascinant. Franck Lafay s'occupe de la musique et constitue l'autre facette du groupe. Mona Kazu s'est toujours présenté comme un duo, mais cette fois-ci, ils ont bénéficié de la collaboration externe du talentueux batteur/percussionniste, Règis Boulard. Pour le reste, l'excellent mastering de Mathieu Monnot (Eyemat), a consolidé la formule sonore parfaite pour ce mélange de genres, démêlant à la perfection, entre deep bass, son de chambre, post-rock, théâtralité et avant-garde, forgeant l'âme sonore variée d'un album au cœur sombre, qui dans chaque chanson laisse l'auditeur sans souffle. Le fait que Mona Kazu possède d'excellentes qualités est depuis longtemps incontesté, mais cette nouvelle œuvre dépasse toutes les attentes. Il est difficile de trouver la meilleure chanson, peut-être la noirceur de "Birds" ou le riff Sonic Youth de "Porto Twins" avec son évolution trip hop et son fantastique interlude jazz d'avant-garde, la noirceur romantique et futuriste de "Troubles" qui, dans sa progression, rappelle la nature musicale classique, dramatique et théâtrale de "La Tristesses de la Lune", la chanson de Celtic Frost. Le fait est que cette paire de musiciens a réussi à créer un véritable chef-d'œuvre, une boîte magique de sons et de styles mélangés de façon magistrale, sans renoncer à la coupe underground, en rehaussant et en élevant leurs qualités au maximum de leur puissance expressive, donnant vie à un album incontournable que je considère, à toutes fins utiles, comme l'une des meilleures sorties de 2021.

Esce per il trittico Falls Avalanche Records/Urgence Disk/Atypeek Music il nuovo album di questo ottimo duo transalpino e vista la generosità della proposta, possiamo dire che il salto quantico dei Mona Kazu è avvenuto nel migliore dei modi e assolutamente in una forma splendente, luminosa, quasi accecante. L'evoluzione è impressionante, la voce di Priscilla Roy è divenuta possente, autoritaria, sognante, tesa, inquietante, protagonista e, brano dopo brano, si snoda tra i richiami canori di vocalist strepitosi e diversi tra loro, come Bet Gibbons o Kim Gordon, oppure, per la sua estensione vocale Ann–Mari Edvardsen dei mitici The 3rd and the Mortals o Rachel Davies degli Esben and the Witch. Ad una gran voce va equiparata una solida e credibile musica, che faccia incetta di tutto il background di una band che è in attività da più di un decennio e che sperimenta da sempre con generi opposti tra loro, trip hop, post punk, elettronica, rock alternativo e jazz d'avanguardia che, uniti solo per attitudine vocale e non per stile musicale, alle atmosfere cupe degli Avatarium (quelle più acustiche) della magica Jennie–Ann Smith, formano l'attraente stato sonoro degli attuali Mona Kazu. Aggiungete un velo mistico nel ricordo della compianta Andrea Haugen (Aghast/Hagalaz' Runedance) e avrete un quadro completo su cui valutare un'opera splendida, che dovrebbe essere osannata da tutti i cultori di musica alternativa. Un disco maturo e adulto che proietta la band in un emisfero magico, surreale, un altro mondo sonoro, etereo, riflessivo, affascinante. Franck Lafay che si occupa della musica ed è l'altra parte del gruppo. Da sempre i Mona Kazu si presentano come duo, ma questa volta si sono avvalsi anche della collaborazione esterna del bravo batterista/percussionista, Règis Boulard. Per il resto, l'ottimo mastering di Mathieu Monnot (Eyemat), ha consolidato la formula sonora perfetta per questo mix di generi, districandosi alla perfezione, tra bassi profondi, suono cameristico, post rock, teatralità e avanguardia, forgiando la variegata anima sonora di un album dal cuore dark, che in ogni sua canzone lascia senza respiro l'ascoltatore. Che i Mona Kazu avessero ottime qualità era indubbio da tempo, ma questo nuovo lavoro supera tutte le aspettative. Difficile trovare la miglior canzone, forse l'oscurità di "Birds" o il riff alla Sonic Youth di "Porto Twins" con la sua evoluzione trip hop ed il fantastico intermezzo avantgarde jazz, il buio romantico e futurista di "Troubles" che nel suo progredire riporta alla mente la natura musicale classica, drammatica e teatrale de "La Tristesses de la Lune", il brano dei Celtic Frost. Il fatto è che questa coppia di musicisti è riuscita a creare un vero e proprio capolavoro, una scatola magica di suoni e stili rimescolati tra loro in maniera magistrale, senza rinunciare al taglio underground, esaltando e innalzando le proprie qualità alla massima potenza espressiva, dando vita ad un album imperdibile che considero, a tutti gli effetti, una delle migliori uscite del 2021.

1er mars 2022 - Dark Entries (Belgique)

Ce duo indie français originaire de Bourgogne produit une sorte de dark wave mystique avec des échos de cold wave et un peu de noise (rock). Au centre de la musique de Mona Kazu se trouve la très belle et pure voix chantée, assez typique de la dark wave avec parfois un soupçon d'éthéré, écoutez par exemple le très beau "Eden". Priscille Roy est la chanteuse et, en plus de chanter, elle joue des claviers et de l'autoharp (sorte de cithare). Son partenaire est Franck Lafay et il est responsable des guitares, de la mandoline, des arrangements et de la programmation.

Priscille Roy et Franck Lafay sont deux fortes personnalités qui insufflent à leurs compositions une forte dose d'émotion. A partir de leurs expériences passées et présentes, le duo construit un univers unique entre tension et mysticisme, porté par une voix aguerrie et versatile sur un fond musical de sons de guitare post-punk et de synthétiseurs/claviers morbides. Les forêts et les rivières de leur région natale et un piano désaccordé ont été le point de départ du projet. Mona Kazu aime collaborer avec des artistes visuels, des artistes de la scène et des compagnies artistiques telles que Les Méduses De Gorgopolitis et ils ont fait une production musicale et théâtrale avec la compagnie Cie A l'Envers De Soi.

Pour leur nouvel album "Steel Your Nerves" (9 titres, 39 minutes) - leur troisième - le duo a réussi à engager pour plusieurs titres le batteur Régis Boulard (LaetitiaSheriff, Trunks, Sons Of The Desert, Olivier Mellano...), un batteur connu pour son style de jeu inventif. Mona Kazu a déjà publié les albums "Other Voices In Safety Places" (2013) et "Arguments With A Bird" (2016).

Le magnifique morceau d'ouverture "Birds" est suivi du tout aussi envoûtant "Porto Twins". "Tourbillon", avec son rythme endiablé et nerveux, est mon morceau préféré, tandis que le déprimant et mélancolique "Kämpfen", chanté dans un mélange d'allemand et d'anglais, a quelque chose de The Cure à sa grande époque. Les influences noise (rock) sont les plus évidentes dans le fuzzy "Psycho" avec ses effets de distorsion. "Troubles" est un titre de clôture magnifique et mélancolique de ce bel album français de dark wave. Le troisième album de Mona Kazu est sorti sur le label français Avalanche Records (CD et vinyle), le label suisse Urgence Disc Records et Atypeek Music pour la version numérique. (Traduit avec DeepL)

Dit Franse indie duo uit de Bourgogne maakt een soort mystieke dark wave met echo’s van cold wave en enige noise (rock). Centraal gegeven in de muziek van Mona Kazu is de erg mooie en zuivere zangstem, vrij typisch dark wave met soms een hang naar ethereal, luister bijvoorbeeld maar eens naar het prachtige “Eden”. Priscille Roy heet de vocaliste en naast de zang, neemt ze ook de keyboards voor haar rekening alsook een autoharp (soort citer). Haar compagnon heet Franck Lafay en die is verantwoordelijk voor de gitaren, de mandoline, de arrangementen en het programmeerwerk.

Priscille Roy en Franck Lafay zijn twee sterke persoonlijkheden die hun composities voorzien van een flinke dosis emoties. Vanuit hun vroegere en huidige ervaringen bouwt het duo een uniek universum op tussen spanning en mystiek, gedragen door een doorleefde en veelzijdige stem op een muzikale achtergrond van postpunk gitaargeluiden en zwartgallige synthesizers/keyboards. De bossen en rivieren van hun geboortestreek en een ontstemde piano waren het startpunt van het project. Mona Kazu werken graag samen met visuele artiesten, streat artists en kunstgezelschappen als Les Méduses De Gorgopolitis en ze deden een muziek- en theaterproductie met het gezelschap Cie A l’Envers De Soi.

Voor hun nieuwe album “Steel Your Nerves” (9 tracks, 39 minuten speelduur) – hun derde - wist het duo voor een aantal nummers drummer Régis Boulard te engageren (LaetitiaSheriff, Trunks, Sons Of The Desert, Olivier Mellano…), een drummer bekend om zijn inventieve speelstijl. Eerder verschenen van Mona Kazu reeds de albums “Other Voices In Safety Places” (2013) en "Arguments With A Bird" ‎(2016).

De mooie opener “Birds” wordt gevolgd door het al even zweverige “Porto Twins”. “Tourbillon” met zijn opzwepende, jachtige tempo geldt als mijn favoriete track en het in een mix van Duits en Engels gezongen neerslachtige en weemoedige “Kämpfen” heeft wel iets van The Cure in hun hoogtijdagen. De invloeden van noise (rock) horen we het duidelijkst in het fuzzy “Psycho” met zijn distortion effecten. “Troubles” is een mooie en weemoedige afsluiter van dit mooie Franse dark wave album. Het derde album van Mona Kazu kwam uit op het Franse label Avalanche Records (cd en vinyl), het Zwitserse label Urgence Disc Records en Atypeek Music voor de digitale uitgave.

20 avril 2022 - Sparse

Si vous aimez l’indie rock et que vous habitez en BFC, vous avez forcément déjà entendu parler de Mona Kazu, formation de la côte chalonnaise biberonnée aux guitares noisy des 90’s. Longtemps connu sous la forme d’un duo, Mona Kazu se tourne vers le triolisme, en ajoutant la batterie organique de Régis Boulard, personnage bien connu de la scène indie pour avoir joué avec Laetitia Sheriff ou encore Olivier Mellano. Cette arrivée, insuffle de fait, un vent de fraîcheur aux compositions d’un disque tout de même bien tendu. L’ambiance tantôt légère et haut perché avec la voix de Priscille (on arrête les blagues sur Evanescence, ok !) se transforme régulièrement en rugissements soniques, notamment grâce à la guitare (ou la mandoline) de Franck. On ressent bien évidemment les préceptes d’un Thurston Moore mais ce serait réducteur de les cantonner à un énième ersatz de Sonic Youth. En atteste le single Kämpfen avec son riff de guitare acerbe et son chant en allemand LV2.

On vous conseille d’aller contempler les nombreux paysages sonores qui composent la palette de Mona Kazu via l’album Steel Your Nerves sorti fin 2021.

12 juin 2022 - Progressor.net

Le groupe français Mona Kazu sort l'album "Steel Your Nerves", et il s'agit d'une production qui intéressera probablement quelques fans de rock progressif, même si la musique explorée ici se situe peut-être plus à la frontière du rock progressif en tant que tel. C'est un véritable amalgame d'éléments stylistiques qui nous est présenté ici, avec du post-punk, de la new wave et du noise rock parmi les principaux ingrédients. Mais avec des quantités généreuses d'interludes atmosphériques, des coups de chapeau occasionnels dans la direction du jazz, quelques moments ici et là avec un peu plus d'une saveur post-rock et des voix aussi bien exécutées avec un flair expressif et théâtral, c'est une production avec un peu plus d'une présence progressive et orientée vers l'art pour démarrer. Une production pour les fans de rock progressif qui aiment la musique qui explore l'esprit progressif de la musique rock plus que les traditions de l'héritage du rock progressif en tant que tel.

French band Mona Kazu are out with the album "Steel Your Nerves", and this is a production that probably will interest a few fans of progressive rock, even if the music explored here perhaps is more on the borderland of progressive rock as such. It is quite the amalgam om style elements we are presented with here, with post-punk, new wave and noise rock being among the main ingredients. But with liberal amounts of atmospheric laden interludes present, occasional tips of the hat in the direction of jazz, some moments here and there with a bit more of a post-rock flavoring present and vocals as well as much executed with an expressive and theatrical flair this is a production with a bit more of a progressive and art oriented presence to boot. A production for progressive rock fans fond of music that explore the progressive spirit of rock music more than the legacy traditions of progressive rock as such.