Chroniques "Arguments with a bird"

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Mona Kazu - Arguments with a bird

30 mars 2016 - À Découvrir Absolument

Depuis que Mona Kazu nous avait fait la primeur d’un titre sur le volume 38 de nos compilations, il est peu dire que le successeur de Other voices in safety places paru il y a trois ans était attendu avec une envie non dissimulée au sein de la rédaction d’ADA.

En effet, au delà de nous mettre sur la piste du titre de l’album à venir Arguments with a bird, ce morceau obsédant entrebâillait les portes sur un univers intense et troublant que l’écoute intégrale de l’album finira de totalement libérer. Argument démarre ainsi sur une base lourde, accompagnée par un chant quasi martial avant de bifurquer au tiers du morceau vers une sphère plus électronique sous l’influence des claviers et de s’achever vers une forme encore plus aérienne entre pop et folk et un chant devenu tout a coup cristallin et presque lyrique.

Cette feinte perpétuelle des genres, ce souhait d’émancipation s’incarne à merveille dans le double Hiding // Hidin dont la première partie s’achève en une pure furie rock libératrice ( too many years hiding…) à laquelle la reprise placée un peu plus loin viendra faire écho ( he promise me to set me free…) de manière plus apaisée et de nouveau portée très haut par la voix de Priscille dont la capacité à varier les intensités et les émotions impressionne.

Your voice offre un autre bel exemple de tension rock venimeux que Shannon Wright ou la reine Polly auraient bien du mal à renier tandis que Secret flirte avec brio autour d’un ligne de basse swello-pinbackienne addictive et que The fall ne finisse de nous faire succomber totalement avec une balade pop-rock pure et classieuse.

Frank, et peut-être plus encore un peu plus loin The island, offrent deux nouveaux exemples plus pop, de compositions enrichies parfois de cordes (mandoline, auto harpe) et d’influences hybrides coldwave et folk, comme autant d’argument de la capacité du groupe à faire évoluer, dévier le cours des morceaux en dehors des sentiers battus.

Libérée de toute contrainte, Mona Kazu s’offre un clip classieux et onirique pour 23, morceau à la folie germano décadente.

Une preuve supplémentaire, avec le sublime artwork signé Morgane Parvati Ward, du soin et de la minutie de l’ensemble d’un projet Incontestablement rock, éminemment enivrant : à découvrir absolument.

22 mai 2016 - Froggy's Delight

Mona Kazu est un groupe un peu étrange, un peu à part dans le paysage musical Français. Peut-être parce que la forme, le groupe s’inspire et s’entoure de plasticiens comme Morgane Parvati Ward, Cédric Touzé ou Luc Bernad, ne s’efface pas au profit du fond : une musique sincèrement rock héritière des années 90.

Le groupe dégage une atmosphère pour le moins sombre et un poil décadente. Sa musique en découle forcément. Elle y est pesante, un peu théâtrale, tendue, portée par une énergie et de belles mélodies, rock grunge teinté de parties plus électroniques. La vague est froide c’est certain.

Arguments with a bird distille tout le long de ces onze morceaux, plutôt de belle facture à la production très proche de celui d’Albini, un long poison dont il sera difficile de se défaire. Pourtant, je vous conseille de vous laisser tenter !

8 juin 2016 - W-Fenec

Mona Kazu n’a pas choisi la facilité pour attaquer son album puisque le premier titre est en allemand et son instrumentation volontairement bancale. Impossible donc de trouver un quelconque équilibre à l’écoute de ce morceau déroutant. Ce titre («23») a fait l’objet d’un clip auquel il ne faut pas se limiter pour découvrir le groupe... En effet, le reste, en anglais, est plus simple à appréhender, la voix de Priscille fait preuve à la fois d’une certaine assurance (elle nous drague, non ?) et d’une forme de fragilité (celle que l’on retrouve chez An Pierlé par exemple), c’est elle qui nous guide à travers les méandres de leur indie-pop-rock satiné d’électro. Entre sons sourds (la basse surtout), luminosité éclatante (le chant essentiellement), attaques distordues (la guitare évidemment) et gestion du rythme (la batterie), le groupe bourguignon nous emmène dans son univers sans nous laisser le choix de la route à suivre, nous ballote sur le chemin refusant d’écrire des morceaux aux structures classiques («I’m not that one»), étant en cela plus punk que bien des groupes à crêtes... Plus baroque, plus foutraque, plus ouvert, plus exigeant également. Arguments with a bird est un album peu évident mais finalement assez séduisant.

8 juin 2016 - Pop News

Mona Kazu revient avec un second album, Arguments With A Bird empoignant à bras le corps le temps musical pour lui faire rendre l’âme dans une énergie nouvelle.

Comment ne pas se répéter en musique ? Peut-être qu’il faut cesser de mettre à distance ses influences car de toute façon, elles sont belles et bien là, on ne peut rien contre. Mona Kazu l’a bien compris avec ce second album, "Arguments With A Bird", trois ans après "Other Voices in Safety Places". C’est dans une certaine urgence et une énergie que l’on pourrait qualifier un peu rapidement de Post-Punk que le groupe est allé puiser son envie de renouvellement.

"23" qui commence "Arguments With A Bird" résume à lui seul ce disque. Musique de dérive, de cassure, ces titres s’affrontent à la rupture rythmique. Une chanson de Mona Kazu est une forme qui se modèle, qui se malaxe et glisse entre les doigts comme du sable. C’est inconfortable, mouvant et parfois dérangeant. "23" commence en allemand et se termine en anglais. Le chant peut être affirmatif pour mieux s’effacer l’instant d’après.

"Hiding" est une constante évolution, on ne sait trop où l’on va mais on y va. On pense parfois à Anneke Van Giersbergen de The Gathering pour cette tension omniprésente dans l’interprétation. Attention à ne pas trop faire confiance à la météo de ceux là dans Mona Kazu car à force de s’installer dans un confort aisé, on pourrait être désarçonnés par cette versatilité dans les climats. Une chanson de Mona Kazu, c’est les quatre saisons en 4 minutes. Un peu comme des mouvements, une déconstruction réfléchie. Ici apaisé et là noise. No Wave sur "Your Voice" ou épais comme un brouillard dans "Secret", les compositions de Mona Kazu sont tout à la fois, confuses et claires, apaisées et acerbes. Elles assument pleinement ces troubles de l’humeur, cette désorientation, ce côté déboussolé. On n’en finit pas de voir le bas du précipice se rapprocher, le vide attirant dans "The Fall" comme une épreuve sans angoisse car on a depuis bien longtemps dépassé le stade de la peur. Ce qui compte c’est la chute comme disait l’autre, pas le résultat.

Chez Mona Kazu, on sent également un intérêt pour les musiques venant du Metal comme sur "Laetitia" qui évoque dans sa structure une sauvagerie singulière. On trouvera un peu de répit dans "Hiding- Reprise" avant d’aller se perdre dans un mirage sur "Island" tout en décloisonnement et en anarchie entre Slint et les ombres d’un Free Jazz. L’album se termine comme il a commencé dans une tension vrillée. De "I’m not that one" à "Argument", Priscille Roy rappelle dans la sécheresse changeante de son chant ce que Blonde Redhead proposait sur ses premiers disques. Un rapport à la déconstruction et à la rupture avec la ligne droite, préférer la confusion à l’ordre. Être intense et sans limites.

21 juin 2016 - Zicazic

Un temps duo, trio ensuite puis finalement quartet, Mona Kazu est une formation qui s’efforce d’avancer au fil des ans et si le groupe ne remonte qu’à 2010, ses membres, Priscille au chant, aux claviers et à l’autoharpe, Franck aux guitares et programmations, Stéphane à la basse et Philippe à la batterie avaient déjà en commun ou séparément quelques années de pratique et quelques centaines de concerts dans les jambes avant de se retrouver pour cette épopée. Bien décidés à s’aventurer entre le rock indé et l’electronica tout en insufflant à leur musique différentes ambiances, les quatre protagonistes ont régulièrement abreuvé les bacs depuis leur naissance et c’est forts de quelques EPs et autres maxis mais aussi d’un premier album paru en 2013 qu’ils reviennent cette année avec leur nouvel opus, « Arguments With A Bird », dans lequel le ton est plus aérien que jamais. Collaborant avec divers artistes plasticiens, peintres ou encore sculpteurs, Mona Kazu développe autant ses côtés visuels que ses côtés musicaux et c’est en proposant une musique particulièrement riche en images et en couleurs portée par une voix littéralement hallucinante que le groupe nous entraine dans un monde aux accords plus tendus, plus directs que tout ce qu’il avait pu proposer auparavant. Des mélodies chiadées jusqu’aux riffs taillés à la serpe, des arrangements fouillés jusqu’aux enchevêtrements de sons aux allures faussement improvisées, c’est une véritable construction en cascade que nous proposent les artistes, une sorte de tour de Babel avec des titres qui s’appellent les uns les autres jusqu’à en devenir un tout uniforme mais jamais lisse, bien au contraire, avec à la clef des compositions recherchées comme « Hiding », « Your Voice », « Laetitia », « The Island » ou encore « Argument », épitaphe aux ambiances très Marillionniennes qui referme de fort belle manière un album dans lequel le bon côtoie le meilleur, et réciproquement. Une chose est certaine, l’essayer, c’est forcément l’adopter !

27 juin 2016 - Like a Melody

Attention originalité en vue avec Mona Kazu ! Subtil mélange de Rock indé, Electro, Coldwave et autres accents Trip Hop ou Folk, le groupe fondé en 2010 par Priscille (chant, clavier, autoharpe) et Franck (guitare, mandoline, programmation) est rejoint en 2012 par Stéphane (basse) puis en 2015 par Philippe (batterie). Ils nous entraînent dans leur univers riche, audacieux et sensible, oscillant entre clarté et nuances plus sombres.
La place accordée à l’esthétisme est également très importante puisque le groupe travaille beaucoup avec des plasticiens tels que Luc Bernad ou Morgane Parvati Ward, dont on retrouve la patte sur la magnifique pochette de l’album.
Après un premier album intitulé « Other Voices in Safety Places » en 2013, une cinquantaine de concerts et plusieurs performances avec des plasticiens, ils nous présentent leur second album « Arguments with a Bird » que j’ai sondé pour vous.

L’album s’ouvre sur l’énigmatique ’23’, titre dans lequel la sonorité des instruments nous fait entrer directement dans leur univers étrange et la voix de Priscille, alternant entre allemand et anglais, nous charme d’emblée. Ajoutez à cela un clip romantico-dark-baroque (excusez du néologisme) à l’esthétique magnifique et me voilà déjà séduite.
Puis vient ‘Hiding’ et son intro sympathique dont l’ambiance se fait plus lourde, plus mystérieuse et plus Rock aussi !
Pour ‘Your voice’, morceau un peu plus tranquille en apparence, on sent le piquant sous les envolées lyriques de la chanteuse dont je commence à apprécier vraiment l’ampleur de sa voix.
Le titre suivant, ‘Secret’, et ses accents dark, nous prouve que le chant peut se montrer carrément envoûtant et percutant par moments, associé à une mélodie à la fois inquiétante et tranquillisante.
‘The Fall’ sonne plus comme une ballade Pop efficace, avec un clavier élégant, mais reste néanmoins indissociable du reste de l’album par ce son si particulier propre à Mona Kazu.
C’est au tour de ‘Laetitia’ et quel plaisir pour mes oreilles de retrouver dans ce titre la sensualité d’une voix combinée à une guitare saturée et percutante!
Le septième titre, ‘Frank’, est tout aussi efficace, mention spéciale vers la fin du morceau pour ce mélange d’instruments plaisant.
Sur ‘Hiding-reprise’, on passe carrément du mystérieux au fantastique et impossible de ne pas se laisser couler dedans. ‘The island’ est de nouveau une petite ballade Pop portée par des touches Electro revigorantes.
L’avant-dernier morceau, ‘I’m not that one’, donne la pêche avec son intro qui danse, ses passages tout doux et sa fin explosive.
Pour terminer, ‘Argument’ nous résume assez bien l’ensemble des touches mélodiques et des possibilités vocales de cet album en un peu plus de quatre minutes.

Pas de panique, même si à première vue l’univers de Mona Kazu peut paraître bien spécial, il reste parfaitement accessible à toute oreille, surtout si vous aimez les ascenseurs émotionnels ! Même si l’effet quelque peu « répétitif » des mélodies tout au long de l’album peut lasser, le son si particulier de Mona Kazu m’a complètement rallié à sa cause.
« Arguments with a bird » est disponible depuis le 1er avril ici.

Ma sélection :
’23’, pour son originalité et l’esthétisme du clip.
‘Hiding-reprise’, parce que c’est beau tout simplement !

1er septembre 2016 - Addict Culture

Vous allez rire, car vous êtes narquois, mais les premiers noms qui m’ont sauté aux oreilles sont Blonde Redhead et surtout Deerhoof… Mais bien vite, les influences vont se bousculer en trop grand nombre pour véritablement s’arrêter là. Et puis, il y a cette langue, ces accents, l’Allemand, l’anglais. Car, à peine les premières notes balancées, tout se croise et rien ne se fige. D’abord, l’organique se mêle très tôt à l’électrique et les sonorités s’enluminent rapidement pour donner une matière sonore mélancolique et moderne, sans jamais sacrifier à la surenchère d’un côté comme de l’autre, le savant dosage s’amuse clairement à jouer avec nos nerfs sur une musique tendue sur un fil de lin prêt à rompre mais qui va finalement s’avérer plus solide qu’on ne le pense.

La voix, étrangement lyrique, fait penser, tout à tour à PJ harvey, Carla Bozulich ou Shannon Wright, mais il ne s’agit même plus de références, d’influences. Non, il s’agit plutôt d’effleurements, d’évocations fantomatiques car Mona Kazu a la chance d’appartenir à ces groupes à l’univers propre. Les chansons y sont suspendues, au gré des rythmiques asymétriques ou parfois presque funky, comme sur Secret où le batteur s’amuse à glisser un léger contre-temps, l’air de rien, comme ça, avant une déferlante sonore. Pour autant, Mona Kazu joue dans la cour des grands, celle de ceux qui savent que courir après les décibels est peine perdue. D’autres l’ont fait avant, avec talent, alors autant se lover au fond de son décor à soi, et le groupe y parvient parfaitement. L’unité qui tient le disque est assez remarquable en ce sens, car la mesure est prise, à chaque titre, de ce qu’il faut savamment doser. Les musiciens sont également suffisamment malins pour ne pas sombrer dans la redite et les ambiances se multiplient au fur et à mesure qu’avance le disque. Ainsi, le clavier électrique qui débute The Fall plonge l’auditeur dans une sorte de valse qui tourne autour de lui et l’emprisonne peu à peu avec l’envie de fermer les yeux pour profiter du bonheur d’être en compagnie d’un disque qui va résonner en vous quelques années encore.

La force de Mona Kazu, c’est avant tout de savoir entremêler les rythmes, les ambiances, les falaises soudaines aux lits de pétales de roses, certes fanées pour la plupart. Laetitia évoque justement notre Laetitia Shériff nationale, mais une fois de plus, cela reste de l’évocation, jamais de plagiat, ni de copie, ni même d’influence, juste un nom qui résonne dans un couloir qui mène systématiquement à Mona Kazu. L’architecture indéniable des grands et des originaux.

Au rayon des reproches, je dirais simplement que l’ensemble est un peu trop produit à mon goût. Un son plus rêche eut été l’occasion de plonger plus encore l’auditeur dans l’âme sensible qu’est Mona Kazu. Mais il ne s’agit là que d’un détail car des titres comme Frank et sa tension permanente bien au-dessus des normes ou Argument, morceau de poids qui vient clore l’insondable torpeur douce-amère de l’album remportent allègrement le droit de se répandre en louanges sur cette formation qui ne bénéficie pas de cette exposition qui fait la marque de fabrique des gros vendeurs. Pourtant, manier avec autant de malice les cataclysmes et les écrins de fragilité est une indéniable preuve que le propos n’a pas été réfléchi sur un coin de table, mais qu’il s’agit bien d’un travail d’orfèvrerie travaillé au millimètre, comme sur The Island qui, à chaque recoin, surprend. Si le morceau s’aventure aux premières lueurs vers une sucrerie au coin d’un feu, peu de temps après, le groupe s’octroie les largesses d’un roi en plaçant un break inattendu, aux couleurs orientales sur les voix haut-perchées qui vous transportent sur un tapis mouvant, tel des sables volants, au milieu d’une tempête car l’horizon se perd à l’infini et les repères n’existent plus.

L’album se termine et laisse malgré tout un léger goût amer dans la bouche. Un petit regret : celui d’avoir, ce jour-là, un planning trop chargé pour pouvoir le réécouter tout de suite.

12 novembre 2016 - Les Oreilles Curieuses

La chanson qui me vient à l’esprit lorsque je consulte ma boîte mail remplie à ras bord chaque jour, c’est Please Listen To My Demo d’EPMD. Si vous ne connaissez pas (honte à vous), elle raconte comment le duo a parcouru les différents labels afin de signer un contrat et de faire entendre leur musique bien au-delà de leur quartier. Bref, c’est presque la même chose pour moi lorsque je vais sur ma boîte mail où pas mal de groupes inconnus me contactent pour que je parle d’eux sur le site. Et l’un d’entre eux m’a frappé et c’était Mona Kazu.

C’est un quatuor originaire de Burgundy formé en 2010 et est composé de Priscille Roy (chant, claviers, autoharpe), de Frank Lafay (guitare, mandoline, programmation, percussions), de Stéphane Gellner (basse, percussions) et de Philippe Grand (batterie, pads). A eux quatre, ils ont publié un premier album en 2013 intitulé Other Voices In Safety Places qui se veut à mi-chemin entre indie rock, coldwave et trip-hop. Ce mélange musical, on le retrouve sur leur successeur Arguments With A Bird, paru en avril dernier.

Et ça démarre très fort avec « 23 » où les riffs de guitare nerveux, la section rythmique et les notes de Fender Rhodes rentrent dans la danse et tapent dans le tas sans oublier le chant de Priscille qui alterne l’allemand sur les couplets et l’anglais sur les refrains. Il en est de même pour les tensions palpables de « Hiding » avec une introduction pour le moins addictive et se mue peu à peu vers des accents pour le moins grunge (ne négligeant pas pour autant les sonorités électro) pour un final des plus abrasifs. Les choses se calment un peu avec les envolées lyriques de « Your Voice » et de « Secret » aux arpèges de guitare hypnotiques qui rappellent tantôt PJ Harvey tantôt Shannon Wright.

Je ne m’attendais pas à être surpris avec ce Arguments With A Bird car ce second opus regroupe pas mal de pépites pour le moins inattendues. Entre ballades pop envoûtantes (« The Fall », « The Island ») et brûlots pop-rock incendiaires (le bourrin « Laetitia », « Frank », « I’m Not The One »), Mona Kazu impressionne pour son côté presque théâtral, parfois poussée certes, mais efficace avec une production aux inspirations albiniesques. C’est moins coldwave que je ne pensais mais on y décèle même du shoegaze sur l’introduction de « Argument », par exemple, c’est dire de la richesse des inspirations du groupe et ça mérite qu’on y prête attention.